Le 41e Mondial des Métiers, qui se déroulait à Londres du 5 au 8 octobre, est terminé et les quatre membres de la délégation québécoise sont de retour à la maison. L'heure est maintenant au bilan pour le Fonds de formation de l'industrie de la construction, partenaire majeur des participants dans cette aventure.
Si par le passé l'industrie de la construction s'est impliquée de façon morcelée avec de petites contributions à certains participants, il en a été autrement cette année, alors que la délégation québécoise a pu profiter d'une collaboration de près de 100 000 $. « Cette fois, l'industrie s'est solidarisée et a demandé au Fonds de formation d'appuyer », explique Danielle Dumas, directrice des communications et du marketing au FFIC.
Cette commandite remise aux équipes des participants, de jeunes diplômés maintenant travailleurs de l'industrie, a permis de financer leur entraînement et leur préparation, notamment par l'achat de matériaux et des voyages en Europe. Cette aide précieuse a visiblement rapporté des dividendes, alors que Nicolas Richard, un briqueteur-maçon représentant le Centre de formation professionnelle Qualitech de Trois-Rivières, est rentré avec un médaillon d'excellence dans ses bagages.
Si elle est emballée par les résultats de la délégation, Danielle Dumas est particulièrement fière de l'engagement des représentants de l'industrie : « Ce sont des gars qui se sont imposés par les efforts qu'ils ont fait de façon soutenue durant plus d'une année pour viser l'excellence. » Avant de participer au Mondial, ceux-ci ont en effet dû se démarquer lors de compétitions régionales, provinciales et nationales et ainsi démontrer qu'ils étaient les meilleurs au Canada dans leur discipline respective.
Inspirer la relève au perfectionnement
Avec ce partenariat, le FFIC visait à inspirer la relève de l'industrie de la construction. Les membres de la délégation québécoise ont selon Danielle Dumas relevé ce défi : « Ces jeunes représentent l'idéal dans la relève, qui se sont formés et qui, bien qu'ils sortent de l'école, s'investissent davantage dans le but de se dépasser et d'atteindre des sommets d'excellence. » Aussi, dans cette visée, ils seront mis à contribution au cours des prochains mois afin de faire la promotion du perfectionnement, alors qu'ils seront partie prenante du matériel promotionnel du Fonds. « On veut réaliser une petite vidéo qui relate les étapes, parce qu'on veut en faire un modèle qui saura inspirer les autres. »
Une expérience comme celle-ci permet également de valoriser auprès du grand public les métiers de la construction et faire connaître aux travailleurs de l'industrie les options avantageuses qui s'offrent à eux : « Dans la construction ce sont des gars passionnés, formés, qui ont le goût du dépassement et pour eux il y a un outil tel le Fonds de formation qui existe. »
Dans cette optique, l'expérience s'est avérée une belle occasion pour les métiers de la construction d'investir le web par le biais des médias sociaux. « On a l'habitude de dire que les gars ne sont pas très branchés. On voulait valider ça, parce qu'en même temps le perfectionnement pourrait se faire éventuellement par le web. On voulait vivre cette expérience-là pour voir si c'était pour être dynamique et on a trouvé que ça l'était », explique Danielle Dumas. Si une expérience similaire devait être répétée, les médias sociaux seraient intégrés encore plus tôt.
Une expérience à répéter
S'il est encore trop tôt pour déterminer si ce partenariat sera reconduit pour la prochaine édition du Mondial, dans deux ans, le FFIC considère que cette commandite a été un succès : « Ça a été un beau partenariat. On a reçu des images qu'on a mises sur le web, les gens de l'industrie étaient là et ont participé. On sait qu'on peut faire mieux si on s'y prend plus longtemps d'avance. C'est notre intention dans une expérience qui pourrait être ultérieure. »
Pour ce faire, différents partenaires devront par contre y mettre du leur, à commencer par les commissions scolaires. Lors de cette édition, la Commission scolaire de Laval et la Commission scolaire du Chemin-du-Roy ont soutenu des compétiteurs. « Le monde scolaire et le monde de l'industrie de la construction ont avantage à apprendre à mieux se connaître et à développer des partenariats », croit Danielle Dumas.
Alors que les Olympiades québécoises de la formation professionnelle et technique auront lieu en mai prochain, le FFIC serait ouvert à continuer son partenariat avec les compétiteurs québécois : « On a tous intérêt à ce que ça se poursuive. »