Amorcé en octobre 2013, le chantier de la future usine de Sural, à Victoriaville, avance à grands pas. En effet, comme l’usine de fabrication de tiges d’alliage d’aluminium doit être mise en service dès janvier prochain, la multinationale vénézuélienne en a confié la réalisation à la firme d’ingénierie Johnston-Vermette, qui mène le projet tambour battant en mode IAGC (ingénierie, approvisionnement, gestion de construction).
En d’autres mots, cela signifie que les services professionnels, l’approvisionnement et la construction sont fractionnés en plusieurs lots et que les activités de construction sont lancées avant même que les plans et devis soient complétés. Cette formule présente entre autres avantages une réalisation en accéléré (fast track), une plus grande flexibilité sur le plan de la conception et un meilleur contrôle des coûts tout au long du projet.
Rappelons que Sural, qui possède également des usines en Italie en plus de ses installations au Venezuela, est l’un des principaux fabricants mondiaux d’aluminium pur et de tiges en alliage d’aluminium produites par le procédé de coulée continue. Son futur établissement québécois, qui représente un investissement global de 50 millions $, produira annuellement 45 000 tonnes de ces tiges. Suivant la demande du marché, l’usine pourra éventuellement augmenter sa production à 60 000 tonnes par année.
Le bâtiment industriel, qui sera sis au 1500 du boulevard Pierre-Rioux à Victoriaville, affichera donc une superficie totale de 100 000 pieds carrés. Comme le rapporte Luc Vermette, le président et directeur général de Johnston-Vermette, l’usine au parement métallique ne comptera qu’un seul niveau d’une hauteur libre de 40 pieds. Elle sera érigée au moyen d’une structure d’acier sur dalle de béton et équipée de deux ponts roulants. Outre des bureaux administratifs, elle comprendra une salle électrique et de contrôle.
Quant à la chaîne de production, d’une capacité de neuf tonnes à l’heure, elle sera appareillée par l’équipementier italien Danieli. Celui-ci fournira notamment les fournaises de fusion, les fournaises de maintien, la roue de coulée, le laminoir, la bobineuse ainsi que le four de recuit. En raison des vibrations qu’ils génèrent, certains de ces appareils seront solidement arrimés au sol au moyen de bases de béton.
Compte tenu des activités industrielles qui auront cours à son usine de Victoriaville, Sural n’a pas l’intention de briguer de certification environnementale pour sa nouvelle usine. Cependant, en vertu de la Loi sur la qualité de l’environnement (LQE), la multinationale doit se conformer à certaines exigences réglementaires en ce qui a trait au traitement des eaux usées issues de procédés industriels et obtenir un certificat d’autorisation du ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques.
Ces formalités remplies, Sural, par le biais de son mandataire Johnston-Vermette, a pu donner le coup d’envoi des travaux de construction en octobre dernier. Au moment d’écrire ces lignes, la structure était montée et les travaux de fondation tiraient à leur fin. L’installation des équipements électriques et mécaniques suivra bientôt. Précisons que Johnston-Vermette, qui assure en outre les travaux de mécanique et d’électricité, a retenu les services des professionnels de Pluritec (génie civil et structure) et de Faucher et Gauthier (architecture) pour la seconder dans ce projet.
Cet article est paru dans l’édition du mardi 16 septembre 2014 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !