À la sauvegarde d’un joyau patrimonial

Par Benoit Poirier

Amorcé l’an dernier, le projet de restauration du Collège François-de-Laval prendra véritablement son envol dans quelques semaines, alors que sera lancé l’appel d’offres public visant à choisir le gestionnaire de ce projet globalement évalué à 9,4 millions $ et pour lequel Québec vient d’allouer une enveloppe de 3,7 millions, dans le cadre du Plan québécois des infrastructures.

 

« Par la suite, une fois le gestionnaire de projet retenu, la première étape sera de mettre à jour l’étude de 2008 sur l’état des bâtiments », indique le directeur général de l'établissement, Marc Dallaire.

 

Celle-ci, réalisée à l’époque par la firme d’architecture D’Anjou Lefebvre et Rodrigues, en collaboration avec la firme d’ingénierie Genivar, avait conclu à la nécessité de travaux de restauration de ces deux bâtiments du Séminaire de Québec acquis en 1993 par le seul établissement d'enseignement secondaire situé dans l’arrondissement historique du Vieux-Québec.

 

« Nous sommes les seuls autres propriétaires sur le complexe, qui compte une dizaine de bâtiments. Le Séminaire loue au Musée de l’Amérique française (Musée de la civilisation) et à l’Université Laval pour l’École d’architecture et une partie pour la Faculté d’archéologie. »

 

Travaux en 2013 et 2014

 

Construits en 1854 et 1918, les deux bâtiments de l’ancien Petit Séminaire de Québec couvrent respectivement une superficie de 8 000 et de 9 000 pieds carrés sur six étages. De nombreux joints de pierre de l’enveloppe d’origine doivent être refaits et la majorité des 750 fenêtres remplacées.

 

« Être dans le Vieux-Québec, c’est un gros avantage pour nous. Mais ça comporte aussi le défaut d’avoir à travailler avec des normes municipales et celles du ministère de la Culture, dans un environnement historique. Ce qui veut dire que c’est un défi monétaire plus qu’un défi de structure ou d’architecture, commente Marc Dallaire.

 

« Il faut refaire les fenêtres comme elles sont faites actuellement. Donc on ne parle pas de fenêtres simples, on parle de fenêtres doubles, de fenêtres de bois, précise-t-il. On a l’intention, si tout va bien, de faire des travaux à l’été 2013 et à l’été 2014. »

 

La modernisation de l’établissement comprend des travaux de quelque 2 millions $ visant à assurer un milieu éducatif favorable.

 

Ont déjà été réalisés la rénovation de la piscine — la plus vieille piscine intérieure de Québec — et des vestiaires, celle de trois laboratoires de sciences incluant l'ajout d'un quatrième, le réaménagement des aires de circulation, des salles de classe et du terrain synthétique de soccer/football/rugby du Patro Roc-Amadour, ainsi que l’aménagement d’un centre multimédia.

 

« Il reste à rénover le petit gymnase adjacent à la piscine, qui est le plus vieux gymnase à Québec et qui est un petit bijou au niveau architectural », précise-t-il. Ceci pourrait être réalisé cet été, sinon l’an prochain.

 

Ça dépendra de l’avancement de la campagne de financement que mène l’établissement depuis l’an dernier jusqu’en 2016.

 

« On est rendus aujourd’hui à 7 millions $. C’est assez phénoménal en un an », souligne le directeur général de l’institution qui s’est attardée, jusqu’à présent, aux dons majeurs. « La réponse des anciens est excellente. Mais le plus gros pas reste à faire. »

 


Cet article est paru dans l’édition du vendredi 6 avril 2012 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !