Après des années de galère, l’école de gymnastique Imagym profitera bientôt de locaux tout neufs. Dans une lettre datée du 27 février, le ministère des Affaires municipales, des Régions et l’Occupation du territoire (MAMROT) a en effet autorisé la Ville de Saint-Jean-sur-Richelieu à se porter caution de l’École de gymnastique du Haut-Richelieu pour le financement de son futur complexe sportif.
Ce nouveau bâtiment, qui accueillera les activités d’Imagym et du Club de judo du Haut-Richelieu, ouvrira ses portes fin novembre dans le secteur Saint-Luc. Sa construction représente un investissement global de 7 millions $ et elle est assurée par Constructions RDJ de Saint-Hubert. Le projet bénéficie également d’une aide financière de 2,7 millions provenant du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS).
Comme l’explique Denis Fortin, le président de l’organisme sans but lucratif, Imagym a toujours occupé des locaux de fortune depuis sa fondation, il y a 25 ans. « On a même logé dans un hangar militaire, dit-il. En 2001, on a acheté un ancien Steinberg, construit au début des années 1950. Il est en mauvais état et ça nous coûterait autour de 100 000 $ seulement pour parer au plus urgent. On fonctionne en plus à pleine capacité et on manque d’espace, ce qui nous amène à refuser des inscriptions. »
Imagym, qui accueille 1 000 élèves par année, doit donc déménager pour assurer sa mission. Cette fois, ses administrateurs ont opté pour une construction toute neuve, un bâtiment de 30 000 pieds carrés qui sera situé à l’angle de la rue des Colibris et de l’avenue du Parc. D’un seul bloc, l’édifice comprendra deux zones distinctes. D’un côté les plateaux de gymnastique, qui nécessitent une hauteur libre de 7 mètres, et de l’autre une zone de service sur deux étages.
Le premier niveau de cette zone de service réunira l’accueil, les vestiaires et des bureaux administratifs. Quant aux espaces dédiés au Club de judo ainsi qu’à la pratique de ce sport, ils seront aménagés au second niveau. Le tout sera englobé dans un ensemble contemporain au design jeune et dynamique, pensé par l’architecte Sophie Tétreault.
Cet effet sera créé notamment par des finis extérieurs composant un jeu de formes rectangulaires au moyen de panneaux de résine de bois de couleur jaune et grise. Un bloc de verre s’illuminant à la tombée du jour marquera l’entrée principale. La section gymnase alliera pour sa part une maçonnerie de couleur charbon sur sa base, à des panneaux architecturaux isolés en acier prépeint blanc dans sa partie supérieure.
L’acier prépeint a également été spécifié pour la charpente de l’immeuble. Pour atténuer la réverbération sonore dans le gymnase et le dojo, les concepteurs ont recommandé un pontage acoustique. Sur le plan de l’efficacité énergétique, Sophie Tétreault indique des facteurs de R22 pour les murs et de R31 pour le toit. Ce dernier sera couvert d’une membrane élastomère blanche. Des économies d’énergie seront également réalisées grâce à des luminaires T5 équipés de ballasts électroniques.
Faute de budget, les concepteurs ont opté pour un système de ventilation répondant aux normes en vigueur, mais offrant un bon rendement énergétique. Des efforts ont été consentis afin d’implanter le bâtiment, et de positionner le stationnement et les allées piétonnes, de manière à préserver un maximum d’arbres pendant la construction.
Le chantier s’est d’ailleurs amorcé par des activités de déboisement, le 21 mars dernier. « On profite de la période de dégel pour faire le déblayage, et d’ici quelques semaines, on va enclencher les travaux pour vrai », résume Denis Fortin.
Cet article est paru dans l’édition du mardi 13 mai 2014 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !