Il y a quelques jours, l’une des premières phases du grand projet d’élargissement de l’autoroute Henri-IV (environ 400 M$), la plus importante artère de Québec, débutait. Cette phase touche la construction de cinq ponts routiers permanents et d’un pont temporaire au-dessus de la rivière Lorette. Elle sera réalisée pour la somme de 22,7 millions $ par le constructeur EBC. WSP signe pour sa part la conception de ces travaux.
Cet automne, une série de travaux préparatoires seront effectués entre la rue Einstein et le boulevard Wilfrid-Hamel. Le plan d’intervention établi consiste à réparer et élargir les structures le long de la voie nord, de sorte que la circulation puisse y être détournée au printemps prochain. Actuellement, « on s’affaire à aménager des ouvertures sur le terre-plein central et l’on retire des glissières de béton, qui avaient été installées pour éviter que la circulation ne cause davantage de dommage à la structure », rapporte Guillaume Paradis, porte-parole pour le ministère des Transports du Québec.
Au printemps 2015, l’accent sera mis sur la construction des ponts de la voie sud de l’autoroute. Le printemps suivant, ce sera au tour de la voie nord de faire peau neuve. Et vers la fin 2016, on prévoit effectuer les derniers travaux accessoires tels le marquage et l’aménagement paysager, ce qui permettra de clôturer cette première phase du projet global.
En tout, cinq nouveaux ponts permanents seront construits. « L’appel d’offres était prévu pour quatre ponts, rappelle Guillaume Paradis, mais des changements récents ont permis d’inclure les travaux d’un cinquième pont dans le mandat. D’ailleurs, nous savons déjà que dans le grand projet d’élargissement, ce sont en tout 16 ponts qui nécessiteront un remplacement. »
De ces cinq nouvelles structures, deux d’entre elles seront des ponts à étagement surplombant la rue Rideau. Les trois autres seront situés au-dessus de la rivière Lorette : direction nord, direction sud et bretelle. Dans tous les cas, une voie sera ajoutée sur le tablier de chaque pont, en vue de l’élargissement éventuel de l’autoroute.
L’une des particularités des ponts à construire au-dessus de la rivière Lorette concerne un changement de gabarit important. En effet, afin de réduire les risques d’inondation en amont de l’infrastructure, celle-ci ne doit pas agir comme barrière de restriction hydraulique. Par conséquent, l’espace entre les culées passera de 12,9 m à 22 m. De plus, le tablier sera rehaussé de 1,42 m, pour atteindre une hauteur de 15,5 m. Mentionnons au passage que la surveillance de chantier sera assurée par SNC-Lavalin et que l’assurance-qualité du projet est sous l’égide de LVM.
« Le défi dans ce projet, indique Guillaume Paradis, c’est de maintenir quatre voies de circulation en tout temps pendant le jour. Au niveau du sol, nous n’avons pas de contrainte majeure. »
La plupart des contrats concernant ces ouvrages ont été donnés. Cependant, Guillaume Paradis attire l’attention sur un autre grand projet majeur en gestation pour le même secteur de Québec, celui de la reconfiguration des échangeurs sur le boulevard Hamel. « Un mandat de 3,7 millions $ a déjà été accordé à la firme WSP pour la conception des ouvrages sur Hamel », précise-t-il. Plusieurs années de travaux sont donc à prévoir sur cette artère aussi.
Cet article est paru dans l’édition du mardi 7 octobre 2014 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !