Le quai de la Reine, cet ouvrage qui sert de base à la Garde côtière canadienne à Québec, résonne présentement sous le pic des démolisseurs.
Depuis juillet dernier, Métro Excavation, un entrepreneur de la région, s’affaire en effet à la réfection des sections 97 et 98 de l’infrastructure maritime. Les travaux, dont les coûts s’élèvent à 13,7 millions $, toutes taxes comprises, visent à assurer la sécurité des ouvrages vieux de plus de 50 ans.
Comme le rapporte Sonia Tengelsen, porte-parole de Travaux publics et Services gouvernementaux Canada (TPSGC), ces travaux font suite à des inspections réalisées par des experts en génie maritime. Leurs conclusions sont sans équivoque : les six sections de l’ouvrage – numérotées de 93 à 98 – doivent être reconstruites. Dans l’intervalle, des restrictions d’usage ont été appliquées sur la presque totalité de la structure qui longe le fleuve Saint-Laurent sur une distance d’environ 655 mètres.
Le quai de la Reine, qui a été construit entre 1950 et 1960, a donc atteint la fin de sa durée de vie utile. Déjà deux sections ont été réhabilitées, soit la section 96 en 2004-2005 et la section 95, l’an dernier. Cette année, les travaux portent sur la section 97, qui sert aux baliseurs et aux brise-glaces et, de façon ponctuelle, à l’accostage de bateaux de croisière, ainsi que sur la section 98, qui est utilisée par l’équipe de Recherche et sauvetage de la Garde côtière canadienne et par les hélicoptères qui patrouillent le secteur.
Ces sections comportent de nombreux ouvrages, dont deux palans, des bornes d’amarrage, un ponton, une passerelle et trois îlots de service, qui permettent notamment aux bateaux de s’approvisionner en eau et en électricité. Quant à la face d’accostage de ces sections, elle est majoritairement composée de palplanches d’acier surmontées d’un mur en béton et leur surface est constituée d’un tablier de béton et d’asphalte.
Suivant les recommandations des experts, ce mur de béton doit être démoli, de même que le tablier du quai. Dans la foulée, les équipements de surface seront remplacés. À terme, la face d’accostage des sections visées par les travaux sera en pieux et palplanches d’acier, tandis que le tablier sera reconstruit en béton armé et asphalté. Pour ce faire, pas moins de 71 pieux d’acier seront foncés dans le lit du fleuve. Quant à la nouvelle berme, d’une longueur de 188 mètres sur 15 mètres de large, elle sera située vis-à-vis des quais.
Deux nouveaux palans seront également installés, l’un pour évacuer les blessés, l’autre pour la manutention de la passerelle faisant le lien entre le quai et le ponton. Ce dernier, d’une longueur de 12 mètres sur 4 mètres, sera fabriqué d’acier ou d’aluminium. Il servira à accueillir les embarcations de la Garde côtière. De son côté, la passerelle mesurera 14 mètres sur 1,2 mètre. Elle permettra d’accéder au ponton. Par ailleurs, pas moins de 86 mètres cubes de matériaux devront être dragués pour atteindre le tirant d’eau requis pour permettre la navigation.
L’infrastructure devant être remise en activité en juin 2016, les travaux avancent rondement. Jusqu’ici, les équipes de Métro Excavation ont procédé au renforcement de la structure de la section 98, excavé une portion du quai et mis en place une partie de la berme. Actuellement, elles s’affairent à foncer les pieux. Cette étape sera suivie par l’installation des palplanches, la construction du tablier et des éléments de finition.
Cet article est paru dans l’édition du jeudi 6 novembre 2014 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !