La commission d'enquête du Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE), présidée par Joseph Zayed, secondé par les commissaires Nathalie Drapeau et Michèle Goyer, tient la première partie de l'audience publique sur le projet d'ouverture et d'exploitation d'une mine d'apatite à Sept-Îles par Mine Arnaud inc. L'audience publique aura lieu à compter du mardi 27 août 2013 et se tiendra au Centre des congrès de Sept-Îles.
La commission d'enquête dispose d'un délai maximal de quatre mois pour accomplir son mandat. Le rapport du BAPE sera remis au plus tard le 27 décembre prochain, au ministre M. Yves-François Blanchet. Par la suite, le ministre dispose de 60 jours pour rendre public le rapport.
Le projet
L'entreprise Mine Arnaud inc., une coentreprise formée par Investissement Québec et Yara International ASA, projette d'aménager et d'exploiter une mine d'apatite sur sa propriété, qui est située à Sept-Îles, sur le territoire non organisé (TNO) Lac-Walker et dans la zec Matimek. Le projet prévoit une fosse d'extraction à ciel ouvert d'une largeur de 800 m, d'une longueur de 3,5 km et d'une profondeur de 240 m.
Le projet comprendrait également un concasseur, une usine de traitement du minerai, une halde à stériles, une aire de stockage temporaire de minerai concassé, des aires d'accumulation de minerai de basse teneur et de mort-terrain ainsi qu'un parc à résidus miniers composés de sept cellules. Il y aurait aussi l'aménagement d'un chemin d'accès, d'un système de traitement des eaux, de bâtiments de service, d'une sous-station électrique et d'installations de chargement et déchargement ferroviaire. Enfin, le promoteur aurait à déplacer une section de voie ferrée de 8 km exploitée par la Compagnie de chemin de fer Arnaud et à relocaliser une ligne de transport d'électricité de 161 kV appartenant à Hydro-Québec.
Le coût du projet est estimé à 750 millions $. Les travaux de construction auraient lieu en 2014 et 2015, alors que l'exploitation de la mine, prévue pour une durée évaluée à 23 ans, débuterait en 2016. La fermeture de la mine et la restauration des lieux prendraient environ deux ans.
Source : Gouvernement du Québec