Par François G. Cellier

Inspirée d’autres projets similaires au Canada et à l’étranger, dont Paris Plage le long de la Seine, en France, la future plage urbaine du Vieux-Port de Montréal contribuera à une réappropriation du fleuve. Elle augmentera aussi l’offre récréotouristique et permettra d’exploiter l’idée que Montréal est une île. Cet aménagement coûtera 3 millions $. Les travaux ont commencé en août dernier et se termineront vers la fin mai 2012. Il y aura une pause au début du mois de décembre et les travaux reprendront en mars 2012.

 

La firme Claude Cormier et Associés, Architecture de paysage + Design urbain, qui a réalisé les plans et devis du projet, n’en est pas à sa première plage urbaine. Elle a réalisé deux concepts semblables à Toronto, soit le HtO Park en 2007 et la Sugar Beach en 2009. Le site où sera aménagée la plage en cours d’élaboration, soit la pointe de l’Horloge, était en quête d’une vocation. Cet ancien quai de chargement et de déchargement des bateaux se transformera en une bande de sable fin, d’une superficie de 3,2 acres, qui poursuivra sa course jusqu’à l’horloge. Des travaux d’excavation permettront de déverser 18 pouces d’épaisseur de sable. La bordure du côté de l’eau comportera du béton préfabriqué avec luminaires. À l’autre extrémité se trouvera une promenade en bois, le long de laquelle un mur de quatre mètres de haut sera orné d’une vigne.

 

Jusqu’à présent, environ 50 % des travaux sont complétés. « L’un des éléments actuellement en construction, soit l’emmarchement au pied de la tour, représente un immense ouvrage », indique Claude Cormier. Il permettra d’atteindre des rampes d’accès universel. Les bases de fondations des trottoirs en bois sont également en cours d’installation, ainsi que celles des parasols avec coupoles en aluminium peint et poteaux en acier inoxydable. À l’entrée du site, des conteneurs seront transformés en bâtiments de service, par exemple une buvette, des sanitaires, une billetterie et des remises pour y ranger le mobilier pendant la saison froide.

 

La plage comprendra aussi des saules pleureurs, des colonnes de brumisation, des douches ludiques et des jeux d’eau, pour compenser la baignade interdite. En haut de la plage existe un stationnement, dont le réaménagement a aussi été mené antérieurement par Claude Cormier + Associés, Architecture de paysage et Design urbain. Des arbres alignés en triangle y rappellent la forme similaire du quai. Mélèzes, saules, massifs d’arbres et vivaces « verdissent cet espace ». Ils sont plantés dans des surfaces perméables, qui retiennent les eaux de ruissellement pendant un certain temps, lesquelles s’écoulent ensuite dans le sol pour irriguer les végétaux et s’en aller dans les égouts. Des points blancs en thermoplastique délimitent l’emplacement des voitures.

 

Exp est la firme de génie civil, en structure et en électromécanique. Les luminaires sont l’affaire d’Éclairage Public - Gilles Arpin concepteur lumière. Les Excavations Super est l’entrepreneur général de la plage.

 


Cet article est paru dans l’édition du vendredi 7 octobre 2011 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !