Par Marie-Ève Sirois

Richard Jutras, directeur général de BMR Dionne et fils 1988, voit grand pour son tout nouveau centre de rénovation situé au cœur de Drummondville. Tout a débuté, il y a environ cinq ans, par l’acquisition graduelle d’une série de terrains adjacents au magasin d’origine. « Par la suite, raconte celui qui faisait face à la désuétude de ses locaux, nous avons amorcé une réflexion sur un plan d’ensemble, pour un centre de rénovation agrandi et des espaces d’entreposage additionnels. »

 

Jusqu’en mars dernier, le projet était sur la table à dessin de Bertrand Frigon Architecte, le professionnel désigné pour les établissements BMR. Le plan d’ensemble consistait à démolir les bâtiments existants, neuf en tout, pour en construire cinq nouveaux, d’une superficie totale approximative de 66 000 pi2. De fait, le magasin passera de 10 000 à 27 000 pi2 en plus d’être doté de trois entrepôts (24 000 pi2) et d’une installation de service à l’auto de type drive-through (15 000 pi2).

 

Alors que le commerce est temporairement relogé dans des locaux loués, le chantier est en cours depuis février dernier et il se poursuivra jusqu’à la mi-octobre. Après quoi, l’aménagement intérieur nécessitera de quatre à six semaines. Pour cette étape, l’équipe spécialisée de BMR assure la conception et une portion de la réalisation des travaux.

 

La capacité portante du sol étant faible, l’installation de pieux de fondation a été nécessaire en début de chantier. Présentement, les dalles sur sol sont en voie d’être complétées ; suivront les travaux de structure. Le magasin sera érigé sur une ossature de bois d’ingénierie, avec poutres et platelage (plafond) visibles. Les entrepôts seront quant à eux construits à partir d’une structure d’acier ou de blocs de béton.

 

Richard Jutras commente le nouveau concept de BMR : « Le bois et plusieurs autres aspects durables sont mis en valeur dans les nouveaux magasins. Nous aurons un mur végétal intérieur de 20 pieds de haut sur 26 pieds de large. » Ajoutons que le choix de l’entrepreneur en démolition s’est arrêté sur celui qui maximisait la récupération des matériaux, notamment parce que cette avenue était plus économique. « J’avais des soumissions qui variaient de 40 à 100 mille $, dit-il. Le choix était simple. »

 

Au niveau architectural, on trouvera une verrière et de la brique en façade. D’autres types de parement variés seront utilisés selon les besoins : fibrociment, tôle d’acier et panneaux acryliques. « Pour les planchers, dit-il, on a opté pour une solution durable et économique : des planchers de béton avec verre pilé comme adjuvant granulé. Ce dernier coûte 3 ou 4 $/pi2 alors que l’option des tuiles de caoutchouc se chiffrait à plus de 9 $/pi2. »

 

Le projet de 7 millions $, qui exclut l’acquisition graduelle des terrains adjacents (1,5 M$), porte son lot de particularités. Au chantier, il faut composer avec un dénivelé de 4 pieds entre deux rues parallèles. Le remplissage est donc incontournable. En ce qui a trait aux eaux pluviales, comme la surface construite augmente significativement, trois bassins de rétention avec régulateurs de débit doivent être enfouis sous le sol.

 

À ce stade-ci, presque tous les contrats ont déjà été octroyés. À venir sous peu, ceux relatifs à la fourniture et l’installation des comptoirs de service pour les divers départements du magasin. M. Jutras ajoute : « Il restera sans doute des contrats de peinture et de tirage de joints à accorder aussi. Et je devrai assurément acheter de nouveaux systèmes d’étalage. »

 

Outre l’architecte qui n’est pas du Centre-du-Québec, l’équipe de conception est formée d’entreprises régionales telles : CME (génie civil et électromécanique), Jean Benoît (génie structural) et Deshaies & Raymond (construction). De plus, toutes les phases de démolition ont été effectuées par F. Majeau et fils, entre 2009 et 2013.

 


Cet article est paru dans l’édition du vendredi 9 mai 2014 2014 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !