Neptune Technologies et Bioressources s’agrandit

Par Benoit Poirier

La première phase d’agrandissement de l'usine de l'entreprise Neptune Technologies et Bioressources, à Sherbrooke, amorcée en décembre 2011, devrait être complétée en novembre prochain.

 

« En fait, la bâtisse sera finie avant ça. En novembre, on est supposé avoir installé l’équipement et on devrait démarrer les nouvelles installations », indique Éric Simard, vice-président, Sciences et développement chez Neptune Technologies et Bioressources et responsable du projet d’agrandissement.

 

L’entreprise, qui développe des produits de santé naturels et médicaux à partir de biomasses marines, dont le krill, des résidus de poissons et d’algues, produits qui sont commercialisés dans une trentaine de pays à travers le monde, veut doubler et éventuellement tripler sa capacité de production.

 

« On a dynamité le terrain. Parce que le terrain avait quand même une assez forte inclinaison. On est en train de couler les fondations. C’est quand même pas mal avancé », mentionne-t-il.

 

Investissements de 20 M$

Le projet requiert des investissements de plus de 20 millions $. Québec et Ottawa y contribuent respectivement à hauteur de 3 millions et 3,5 millions $.

 

Il est réalisé par Architech Design, la firme d’ingénierie Laporte Consultants et Construction Olivier-Lyonnais. Une centaine de travailleurs œuvreront sur le chantier.

 

« L’usine actuelle de la rue Pépin, dont le procédé d’extraction de biomasses marines a été mis au point à l’Université de Sherbrooke, couvre une superficie de 1 225 m ca au sol, pour un total de 2 150 m ca répartis sur deux niveaux », précise le directeur technique de la boîte d’architectes, Luc Demers.

 

L’agrandissement, qui sera accolé au bâtiment existant, est de 2 330 m ca au sol, pour un total immédiat de 4 192 m ca sur trois niveaux, non égaux en superficie. L’usine couvrira ainsi, en novembre, une superficie totale de 6 342 m ca. Le présent agrandissement permettra un ajout éventuel de 950 m ca sur les niveaux 2 et 3 du projet.

 

Conçu avec une structure d’acier et un toit plat, l’usine doit répondre aux normes de conception pour la production alimentaire avec un indice de protection incendie de niveau supérieur et un contrôle accru des eaux usées.

 

La deuxième phase, qui sera essentiellement consacrée à l’installation d’équipements, dont un congélateur central et des automates, ainsi qu’à des travaux d’aménagement intérieur, devrait être entreprise en mars 2013.

 

Construction en régime accéléré

Outre le fait que le terrain soit incliné, ce qui pose en soi un défi, la construction est réalisée en régime accéléré ou fast track.

 

« Ce qui fait qu’on est en train de faire l’ingénierie en même temps que la construction. Aussi, l’usine actuelle roule 24 heures sur 24, quasiment 355 jours par année. On a donc une particularité au projet du fait qu’il ne faut pas arrêter le travail à l’usine existante et, de deux, c’est une usine qui est bourrée de solvants. Parce qu’on fait des extractions à l’acétone. Donc, côté explosion, on a tout un paquet de contraintes et de normes à respecter », explique Éric Simard.

 

Sans compter qu’une partie des équipements qui seront installés dès la première phase seront alimentés à même l’usine existante. « Donc, tous les raccordements, tout ce qu’il faut prévoir, c’est quand même toute une gymnastique ! » avance Éric Simard.

 

Autre particularité, 25 % de la superficie du nouveau bâtiment ne sera aménagée qu’à moyen terme. L’entreprise a ainsi prévu à son projet d’agrandissement actuel des besoins futurs d’expansion, notamment pour y ajouter éventuellement une chaîne de production pharmaceutique.

 


Cet article est paru dans l’édition du vendredi 6 avril 2012 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !