L’aménagement du parc d’amusement les Mille lieux de la Colline sera terminé à la mi-septembre. Situé dans l’arrondissement Chicoutimi-Nord, à Saguenay, cette aire consacrée au divertissement s’adressera à une clientèle âgée entre deux et huit ans.
L’entrepreneur Construction TechniPro BSL est à mettre la dernière main aux travaux sur le site. Celui-ci se divisera en cinq secteurs : le Labyrinthe, le Village, la Forêt, les Îles et les Vallons, qui permettront à des milliers d’enfants d’y vivre diverses expériences ludiques.
Construit sur l’ancien site du Village de la sécurité routière, la conception de ce parc a nécessité moult réflexions afin d’atteindre l’objectif visé, à savoir la création d’un centre attractif où les enfants, mais aussi leurs accompagnateurs, auront envie de retourner.
« Pour parvenir à maintenir l’intérêt des usagers, il devenait primordial d’innover et d’aller plus loin que l’installation simpliste de modules conventionnels dans des carrés de sable », a imagé André Arata, architecte paysagiste chez Plania, la firme qui a conçu ce parc d’amusement en collaboration avec Les Maîtres d’Œuvre, ainsi que des ingénieurs à l’emploi de la firme Dessau, dont Plania est une filiale.
La Société de gestion de la zone portuaire de Chicoutimi, maître d’œuvre du projet qui a débuté en août 2013, et dont les coûts de conception et de construction se chiffrent à 5,1 millions $, a donné toute la latitude à Plania pour que sur le terrain, l’innovation devienne le mot d’ordre quotidien.
Le jeu d’eau est l’un des exemples illustrant une mise en scène axée sur l’originalité : cette installation couvrant 7 000 pieds carrés sera accessible par une fausse rivière, qui agira comme un pédiluve (lave-pieds). En outre, au lieu d’être en béton ou en asphalte, la surface du jeu d’eau a été élaborée à l’aide d’un polymère anti-moisissure et antidérapant.
« Nous avons également misé sur des couleurs extravagantes un peu partout dans le parc », souligne André Arata, que les visiteurs pourront observer depuis une bute recouverte d’un tapis synthétique. Des équipements d’escalade pour gravir cette bute seront aussi accessibles, ainsi qu’une grotte en béton qui y a été construite. Elle fera office de tunnel.
Et question de bien circonscrire les espaces de jeu, un muret en béton parsemé de trous d’une dimension variable, à l’instar d’un gruyère, a été mis en place. Le soir, ce muret sera illuminé au moyen d’un éclairage alimenté à l’énergie solaire. Le site accueillera également trois bâtiments qui abriteront l’accueil, les sanitaires et une gare donnant accès à un train.
Pour construire ce parc inédit, l’innovation n’a eu d’égale que la rigueur imposée dans le choix des matériaux, ainsi que le respect des paramètres de construction tels qu’indiqués dans les plans et devis. Et comme tout projet comportant une certaine envergure, le site a présenté quelques défis, dont un dénivelé du roc qui se trouvait parfois en surface, parfois un peu plus enfoui dans le sol. Par conséquent, les opérations de dynamitage ont été plus ardues.
« La complexité des travaux a aussi été alimentée par la présence d’une multitude de corps de métiers », explique André Arata. Cela a nécessité une coordination extrêmement serrée entre eux. Quoi qu’il en soit, pour s’assurer que la qualité des livrables est au rendez-vous, « les niveaux d’exigences demeureront très élevés jusqu’à la fin des travaux », conclut l'architecte paysagiste.
Cet article est paru dans l’édition du mardi 26 août 2014 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !