Le projet de développement de la Maison de Radio-Canada (MRC), à Montréal, franchira une nouvelle étape sous peu. Après avoir procédé à une demande de qualification à laquelle cinq consortiums ont participé, en 2012, les dirigeants de la société d’État procéderont bientôt à une demande de propositions. Elle sera transmise aux trois consortiums qui se sont qualifiés.
Mandat et prochaines étapes
Ces derniers auront le mandat d’imaginer un projet d’aménagement immobilier sur le site, mais surtout, de répondre aux besoins en nouvelles installations à la MRC. Ils disposeront d’environ sept mois pour élaborer leur concept.
« Ces consortiums travailleront avec un programme fonctionnel et technique », explique Jean-François St-Onge, chef Communications à Radio-Canada et porte-parole dans ce dossier. Lorsque les propositions seront soumises, une période d’évaluation suivra et s’échelonnera sur environ trois mois, au terme desquels un consortium sera retenu. Précisons que les trois joueurs toujours en lice sont Partenaires du développement de la Maison, SNC-Lavalin/Prével et Consortium Média Cité.
Un mégaprojet axé sur le développement durable
Radio-Canada compte un vaste terrain occupé par deux stationnements. Or, ces espaces dédiés aux véhicules sont en diminution constante à Montréal. Sans pouvoir présumer de ce à quoi ressemblera ce mégaprojet, il est néanmoins admis qu’il reposera sur des paramètres incontournables.
Selon une demande d’information produite en 2011, les promoteurs qui acquerront des lots sur le site devront construire – suivant une formule clés en main – des logements sociaux et communautaires et des logements abordables. Des espaces de bureaux, des commerces et deux places publiques sont aussi projetés. Le déploiement d’efforts optimaux sera exigé pour obtenir la certification LEED-ND (Neighbourhood Development).
Par ailleurs, l’ensemble des immeubles construits devront viser une certification LEED-NC de niveau Or, et répondre aux normes du programme Novoclimat. Quant à leurs performances énergétiques, elles devront excéder d’au moins 10 % celles établies par le Code modèle national de l’énergie pour les bâtiments (CMNEB). Les sources énergétiques préconisées dans ce projet sont l’hydroélectricité, le solaire et la géothermie, dans un « pourcentage plus élevé que le gaz naturel », sauf en ce qui a trait aux génératrices de secours.
Qualité sonore et transport collectif
Les nuisances associées aux bruits seront également ciblées. Pendant la conception architecturale et urbaine, les professionnels devront en atténuer la portée, notamment au regard des climatiseurs et des thermopompes individuelles, ainsi que de la circulation automobile. La végétation en hauteur, tout autant que l’eau en mouvement générée par des fontaines auront un « effet de masque sur le bruit de fond, afin d’obtenir une amélioration de la qualité sonore dans les espaces publics ». Et bien évidemment, l’ensemble du site comportera des traverses piétonnières sécuritaires, un éclairage adéquat dirigé vers les trottoirs, les rues et les allées piétonnières, ainsi qu’une configuration globale qui favorisera l’utilisation des transports collectifs.
Cet article est paru dans l’édition du mardi 23 avril 2013 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !