« À la suite d'une décision des médiateurs de ne pas renouveler leur mandat, les moyens de pression dans la construction pourront s'appliquer dès le 1er juin. La ministre du Travail leur a demandé de continuer à assister aux négociations à titre de conciliateurs. L'Alliance syndicale accueille favorablement cette décision qui augmente la pression sur toutes les parties pour négocier rapidement. L'Alliance espère encore pouvoir arriver à une entente négociée sans qu'il y ait de moyens de pression », informait mardi l’Alliance syndicale de la construction par voie de communiqué.
L’Alliance remarque que pour les secteurs résidentiels et du génie civil, les négociations avancent à un rythme lent, mais régulier. Dans les secteurs institutionnel-commercial et industriel, on déplore toutefois le maintien des positions de l'Association de la construction du Québec (ACQ), notamment concernant ses demandes comme la semaine de 40 heures sur 6 jours, l'abolition du temps double après 8 heures de travail et le samedi, demandes auxquelles l'Alliance syndicale s'oppose.
Rappelons que les pourparlers se poursuivent depuis le 20 mars dernier. Les travailleurs de la construction sont sans contrat de travail depuis le 1er mai. Les syndicats invitent les associations patronales à presser les négociations pour arriver à une entente négociée avant le 1er juin. « Le lock-out ou la grève demeurent des gestes ultimes. Il est beaucoup trop tôt pour en arriver à ce genre de menace et nous espérons fortement pouvoir les éviter », a conclu le porte-parole de l'Alliance syndicale, Donald Fortin.
À propos de l'Alliance syndicale
L'Alliance syndicale représente les 175 000 travailleurs et travailleuses de la construction dans le cadre des négociations de la construction. Elle regroupe les cinq syndicats représentatifs du milieu de la construction, soit la FTQ-Construction, le Conseil provincial (International), le Syndicat québécois de la construction, la CSD-Construction et la CSN-Construction.