C'est à l'unanimité que les membres du bureau de direction de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) ont rejeté les principales recommandations du projet de loi 60 visant la modernisation du régime de santé et de sécurité du travail.
Les dirigeants et les dirigeantes de la FTQ s'en prennent particulièrement aux nouvelles règles de gouvernance imposées, qui enlèvent aux syndicats et aux employeurs un représentant chacun au conseil d'administration de la CSST, pour nommer en lieu et place deux personnes dites « indépendantes », ce qui reviendrait à leur avis à tuer un paritarisme éprouvé et respecté par chacun des groupes depuis plus de 30 ans.
La direction de la FTQ constate également que plusieurs propositions du projet de loi ne reflètent pas les consensus survenus entre les employeurs et les syndicats lors des discussions des mois précédents.
Enfin, la FTQ dénonce le nouveau rôle dévolu aux médecins du réseau public en santé au travail. Actuellement, ce sont eux qui décident des programmes de santé au travail à la suite des visites faites dans les établissements. Avec le projet de loi, les employeurs auront le dernier mot et les médecins seront selon eux relégués à un simple rôle consultatif.