Par François G. Cellier

Le début des travaux d’agrandissement de l’école Mosaïque (Saint-Basile-le-Grand) a été fort remarqué, en raison des vibrations causées par les opérations de fonçage des pieux. Dans un bulletin d’Info-Travaux publié le 6 mars dernier, la Commission scolaire des Patriotes a tenu à rassurer la population des environs, précisant que ces secousses n’auraient aucune conséquence fâcheuse sur la structure de leur maison, pas plus que sur celle de l’école elle-même.

 

Les lectures sismiques enregistrées par une firme spécialisée indiquaient une mesure de 3 mm/sec, alors que la norme en vigueur permet d’émettre des vibrations allant jusqu’à 25 mm/sec, sans risque, dit-on à la CS des Patriotes. Cet aspect a été « sous-estimé » lors de la planification des travaux, mais n’a heureusement eu aucune répercussion négative.

 

Il n’était pas prévu que ces vibrations atteignent ce niveau d’intensité. Pieuter en période hivernale comporte ce genre d’inconvénient. « La croûte de gel mesurait quatre pieds d’épaisseur, ce qui a entraîné une amplification des vibrations pour pouvoir la perforer », confirme Guy Cadorette, régisseur à la CS des Patriotes.

 

Outre ces opérations particulières relatives au fonçage des pieux, qui ont commencé le 19 février dernier pour se terminer à la mi-mars, ce chantier doit composer avec une seule fenêtre pour y travailler, à partir de la rue Montpellier. Il a donc fallu s’entendre avec la municipalité de Saint-Basile-le-Grand, afin que les élèves puissent emprunter un lot adjacent lui appartenant, ce qui leur permet d’accéder à l’école en toute sécurité.

 

En revanche, les travaux majeurs à réaliser le seront pendant le long congé scolaire estival. L’entrepreneur en construction Groupe Geyser en profitera, dès lors, pour relier le nouveau bâtiment à l’existant et procéder à des travaux dans la cour d’école.

 

On compte monter la structure d’acier de l’agrandissement en mai. Par la suite, il y aura construction de la toiture et des fenêtres, pour finalement en arriver à fermer tous les murs extérieurs.

 

Huit puits de géothermie seront forés. Cette énergie transitera en boucle depuis la salle mécanique vers deux thermopompes, lesquelles alimenteront six zones réparties au rez-de-chaussée et à l’étage. Jusqu’à présent, quatre forages ont été complétés. Dans le présent scénario, la géothermie comblera 82,3 % de l’énergie puisée dans le sol pour le chauffage, et 24 % de la demande maximale en chauffage. Le système présent dans l’immeuble existant comblera, pour sa part, les demandes énergétiques en période de pointe dans le nouvel immeuble.

 

Pour prévenir les moisissures, les murs des classes et des corridors dans les nouvelles installations seront constitués de blocs en béton. En ce qui a trait aux façades extérieures, les concepteurs ont opté pour de la maçonnerie, des revêtements métalliques, une portion en murs-rideaux et des segments de fenestration traditionnelle.

 

Outre une quinzaine de classes prévues dans l’agrandissement, le nouveau bâtiment abritera un bureau réservé aux adjoints à la direction, un autre qui logera du personnel affecté aux services professionnels, et un troisième destiné au service de garde.

 

Ce projet coûtera au total 6,5 millions $. Il est mené par la firme Vincent Leclerc + Associés Architectes, Les Services exp inc. pour le volet génie civil et en structure, et par Bouthillette Parizeau pour ce qui touche au génie mécanique et électrique. Le contrôle de la qualité est assuré par Qualitas. Cette école devrait être fin prête pour la rentrée des classes en janvier 2015.    

 


Cet article est paru dans l’édition du mardi 29 avril 2014  du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !