Le 14 août, la Commission scolaire de la Capitale réceptionnera l’école des Explorateurs, une école primaire verte et technologique dont la construction s’achève à Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier. La maison d’enseignement, dont les coûts s’élèvent à 7,5 millions $, vise la certification LEED-NC. Son design intègrera toutes les caractéristiques d’un bâtiment écologique tout en reflétant la vocation particulière de l’établissement auquel une bibliothèque de 646 mètres carrés, qui desservira tant la clientèle scolaire que municipale, viendra ultérieurement se greffer.
Les nouvelles technologies seront en effet à l’honneur dans cette nouvelle école qui comptera 26 classes et hébergera un service de garde. Concrètement, cela signifie qu’un tableau interactif sera installé dans chaque classe et que l’école disposera d’une borne wifi autorisant les communications sans fil. La Commission scolaire souhaite par ailleurs que chaque élève puisse utiliser une tablette numérique à des fins d’apprentissage.
Comme l’explique Dany Blackburn, architecte associé chez ABCP Architecture, la firme qui signe le concept et assure la surveillance du chantier, une école 2.0 se doit d’allier une facture architecturale contemporaine à des aspects ludiques et à des notions écoresponsables. Ces conditions se reflètent d’abord dans une implantation minimale. Le bâtiment, qui accueillera quelque 550 élèves de la maternelle à la sixième année du primaire, présente une superficie au sol de 4 460 mètres carrés et compte deux niveaux.
L’architecture se présente ainsi en plans superposés et organisés de façon longitudinale. Orientée sud-ouest en façade, la construction très fenestrée est composée de deux volumes rectangulaires reliés entre eux par une rotule de forme triangulaire et un volume carré. L’aile gauche, qui abrite les classes, est placée à un angle de 15 degrés par rapport à l’axe central afin de favoriser l’apport de lumière naturelle et les gains de chaleur.
Au centre sont réunis le hall d’entrée – un atrium entièrement vitré et surmonté d’une marquise parée d’aluminium blanc -, les fonctions administratives et des locaux polyvalents. Fait à noter, l’atrium est ouvert sur les deux niveaux et traversé en son centre par une passerelle reliant les ailes au second niveau. Aucune autre structure ou poutrelle n’y est visible. Quant à l’aile droite, elle accueille en façade le service de garde et, derrière celui-ci, le gymnase.
Toujours sur le plan architectural, le bâtiment, qui est érigé au moyen d’une structure d’acier montée sur dalle de béton, propose par ailleurs une façade rythmée par des fenêtres noires installées en continu et surlignées de bandes verticales noires en panneaux d’aluminium. Trois encadrés de brique blanche lustrée, symbolisant des fenêtres ouvertes sur le savoir, viennent ponctuer l’ensemble revêtu de béton renforcé de fibre de verre de couleur anthracite.
« Le béton renforcé de fibre de verre est un matériau très résistant et certifié incombustible, souligne Dany Blackburn. Il offre en plus une esthétique s’apparentant au bois. Sa mise en œuvre n’est pas sans rappeler le rythme séquentiel aléatoire d’un code-barres. Nous avons également misé sur une réinterprétation numérique de la nature avec un jeu de pixellisation en tons de vert sur les volumes centraux. Ces images et analogies sont subtiles, mais elles ont gouverné le concept. »
Il ajoute par ailleurs que le concept se distingue au chapitre de la gestion des eaux de ruissellement. Un bassin de rétention, construit sous le stationnement avec conduites menant vers l’arrière du bâtiment, et des pavés percolants font partie des stratégies vertes retenues à cet effet. Pour le reste, des mesures simples, comme le thermique passif, les vues sur l’extérieur et des matériaux sans composés organiques volatils, ont été mises de l’avant.
À l’heure actuelle, l’entrepreneur Construction CRA s’affaire à mettre la dernière main aux travaux de finition intérieure, tout en poursuivant l’aménagement du site qui comporte un dénivelé dégressif vers l’arrière du bâtiment, où sera aménagée la cour de récréation. Mis à part un léger retard dans la pose des éléments d’aluminium au-dessus des fenêtres, à l’extérieur, le chantier s’est déroulé selon l’échéancier prévu. Mentionnons que les professionnels d’exp ont participé à l’élaboration des plans et devis pour tout ce qui a trait à l’ingénierie du projet.
Cet article est paru dans l’édition du vendredi 8 août 2014 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !