Tendances et opportunités
Par François G. Cellier
En démarrage depuis maintenant cinq mois, le projet baptisé District 23 a été officiellement lancé le 22 mai dernier. Ce vaste complexe d’immeubles de bureaux prévu à Boisbriand, dans les Basses-Laurentides, s’étendra sur une superficie de 364 731 pieds carrés. Les cinq ou six bâtiments qui y seront construits nécessiteront des investissements de plus de 50 millions $.
Futur pôle d'affaires des Basses-Laurentides
Né d’un désir d’offrir une autre option aux professionnels vivant dans la couronne nord de Montréal, et qui doivent se taper les congestions routières matin et soir pour se rendre dans la métropole, le District 23 permettra à environ 1 500 d’entre eux d’éviter dorénavant ce cauchemar quotidien. Cette région est promise à un fort développement immobilier de type commercial. En fait, l’axe nord-sud sera l’un des plus prolifiques du Québec en cette matière, au cours des prochaines années, et le District 23 pourrait bien devenir le pôle d’affaires par excellence des Basses-Laurentides.
Imaginé et construit en partenariat avec Francis Charron et Marc Dubuc, respectivement présidents de Bâtimo et d'EMD Construction, auquel s’est joint un troisième joueur (André-Pierre Trottier), ce complexe accueillera des bâtiments de cinq niveaux. Boisbriand, qui suit les directives de son Plan d’intégration et d’implantation architectural (PIIA), en a permis cinq au lieu de quatre. C’est que le développement industriel et commercial représente une part importante des revenus fonciers de la Ville.
District 23 : phase I
Le premier bâtiment (phase I), qui sera livré au début du mois de juillet, vise une certification LEED. Reste à voir si les autres phases miseront également sur cette norme. « Cela dépendra du prix que les acheteurs ou locataires seront prêts à payer », indique Francis Charron, qui établira lui-même ses bureaux au sein du deuxième immeuble, dont la construction commencera vraisemblablement en septembre 2013 pour se terminer en mars 2014. L’échéancier final de ce projet pointe un horizon de trois à cinq ans, car le rythme de construction visé est d'un ou deux bâtiments par année.
Pour Éric Desjardins, architecte associé chez DKA Architectes, une firme qui installera également ses pénates dans le premier bâtiment, LEED comporte son lot d’exigences. Les volets mécanique et électricité sont particulièrement visés, ce qui a obligé la firme d’ingénierie Desjardins Expert Conseil (mécanique, électricité et civil) à prévoir des systèmes élaborés selon certains paramètres, spécialement en ce qui a trait au chauffage et à l’éclairage.
Défis et style de vie
Précisons que le génie en structure est assumé par CPF Groupe Conseil dans ce projet. Bâti sur pieux en raison d’un sol d’une faible capacité portante, l’immeuble a également requis d’importants dispositifs de rétention d’eau, car il est construit sur un terrain comportant une pente légère.
Sur le plan architectural, « le défi du projet consistait à assurer l’harmonisation des phases entre elles, et à bien les intégrer à leur environnement », de dire Éric Desjardins. Le revêtement extérieur choisi pour ces édifices est constitué de briques d’argile beiges, ce qui leur conférera un « caractère noble », en lien avec les activités professionnelles qui s’y dérouleront. Le verre sera également très présent, plus particulièrement les murs-rideaux, qui procureront une vue imprenable sur une allée végétale, laquelle parcourra l’ensemble des bâtiments prévus sur le site.
Les valeurs profondes du concept misent sur le « style de vie », en accord avec les exigences de la nouvelle génération de professionnels, qui ne veut plus travailler à n’importe quel prix.
Cet article est paru dans l’édition du vendredi 31 mai 2013 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !
