Débrayage sur les chantiers québécois ?

Rédaction

Selon différentes sources, il pourrait y avoir des perturbations sur certains chantiers du Québec aujourd’hui. En effet, des arrêts de travail et d’autres moyens de pression pourraient avoir lieu afin de manifester contre le projet de loi 33, portant sur le placement syndical et la modification des règles encadrant les relations de travail dans l’industrie de la construction.

 

Déjà vendredi, différentes réactions se faisaient entendre face à cette perspective. Parmi celles-ci, nommons notamment l’Association des constructeurs de routes et grands travaux du Québec (ACRGTQ), qui dénonçait vivement ces arrêts de travail potentiels, invitant la partie syndicale à utiliser des moyens légaux pour faire entendre ses revendications.

 

Le Conseil de l’industrie forestière du Québec (CIFQ) déplorait, de son côté, les débrayages illégaux visant des entreprises comme Fibrek, Tembec et Fortress Cellulose Spécialisée depuis vendredi matin.

 

Le Conseil du patronat du Québec lançait vendredi un appel au calme tout en dénonçant fermement cette action illégale. Le Conseil a également invité les travailleurs à faire valoir leurs préoccupations à travers leurs associations syndicales dans le cadre de la Commission de l’économie et du travail de l’Assemblée nationale, qui aura lieu cette semaine.

 

La FTQ-Construction et le Conseil provincial du Québec des métiers de la construction (International) ont aussi constaté les différentes manifestations des désaccords face au projet de loi 33 à la suite de la tournée d’information des deux organisations syndicales auprès de leurs membres. Bien qu’ils ne comptent faire aucun commentaire sur le sujet, d’ici le dépôt de leur mémoire devant la Commission de l’économie et du travail de l’Assemblée nationale, les dirigeants syndicaux se sont toutefois dits ouverts à la discussion et à la recherche de solutions.

 

Enfin, ce lundi, la CSD Construction s’est dit en désaccord avec plusieurs revendications de la FTQ-Construction et du CPQMC (International) et a dit ne pas appuyer les moyens de pression entrepris. Elle compte pour sa part exprimer ses désaccords en se présentant en commission parlementaire, le 27 octobre prochain, à midi, où elle compte exposer son point de vue et ses revendications en faveur des travailleurs. Bien qu’elle se porte à la défense du pluralisme syndical, la CSD Construction a tenu à préciser par la même occasion que la loi 33 touche à des enjeux beaucoup plus grands que le seul placement syndical dans l’industrie de la construction.