Le Cirque Éloize amorce des travaux d'envergure

Par François G. Cellier

Le domicile du Cirque Éloize fera l’objet d’une rénovation majeure. Installé depuis 2004 dans l’ancienne gare Dalhousie, un bâtiment classé patrimonial par la Ville de Montréal, cette entreprise associée au divertissement a obtenu le financement nécessaire pour procéder, moyennant la signature d’un bail emphytéotique d’une durée de 30 ans avec la SHDM. Ce bail était conditionnel à une rénovation en profondeur de l’édifice.

 

Un peu plus de 6 millions $ proviendront du ministère de la Culture et des Communications, en vertu d’un accord de principe conclu en 2012 entre les deux parties. Patrimoine canadien ajoutera 1,566 million $ à cette enveloppe, tandis que l’apport du Cirque sera de 860 000 $. Un autre montant de 150 000 $ pourrait être nécessaire afin d’améliorer l’efficacité énergétique du bâtiment, dont la fenestration est désuète. Cette somme pourrait être obtenue sous forme de subvention spéciale.

 

Champ libre pour l'entrepreneur

Quand les travaux commenceront, tous les employés seront transférés ailleurs. Cela donnera le champ libre à l’entrepreneur, qui sera mandaté en septembre prochain, à l’issue d’un appel d’offres dont le lancement est prévu à la fin du mois d’août. Les plans préliminaires du projet devaient être livrés avant les festivités entourant la Saint-Jean Baptiste.

 

Outre le remplacement des fenêtres et des portes, l’un des plats de résistance du projet consiste à refaire la toiture. « Dans son état actuel, elle est une véritable passoire », de dire Louis Lehoux, directeur administratif au Cirque Éloize.

 

Réparer le toit coûtera environ 600 000 $, car il faudra non seulement respecter son architecture patrimoniale, mais aussi lui redonner une étanchéité digne de ce nom. C’est qu’en 1998, lors du grand verglas, elle a été perforée à plusieurs endroits, résultat d’une méthode artisanale déployée pour la libérer des accumulations de glace. En outre, lors des répétitions du Cirque, le voisinage immédiat en subit les contrecoups, car son insonorisation est à toute fin utile nulle. L’acousticien Jean-Pierre Legault devra se pencher sur cette problématique.

 

Systèmes électriques et structure

La firme en génie mécanique et électrique Bouthillette Parizeau aura elle aussi du pain sur la planche, car elle devra entre autres refaire les systèmes électriques. Il lui faudra aussi bonifier la ventilation en créant trois systèmes indépendants. L’édifice n’en compte actuellement qu’un seul, ce qui crée une problématique d’écarts de température et un inconfort auprès du personnel.

 

Quant à la firme d’ingénierie en structure NCK, elle aura le mandat d’ajouter un niveau supplémentaire, pour que le Cirque puisse éventuellement accueillir d’autres employés. Un plancher en béton surplombera les gymnases qui se trouvent au rez-de-chaussée, à une hauteur de 25 pieds. Cela permettra d’y installer des bureaux additionnels.

 

Parmi d’autres travaux à faire, il y aura reconfiguration du quai de déchargement, auquel on greffera une porte qui agira comme un sas, pour éviter la pénétration d’air froid lors des livraisons de marchandises. La restauration d’une œuvre d’art située dans le hall d’entrée est également projetée. Elle sera ensuite intégrée aux nouveaux aménagements qui découleront de toutes ces rénovations, lesquelles commenceront le 1er octobre et prendront fin en avril 2014.

 

Constitué de trois niveaux d’une superficie de 28 000 pieds carrés, l’édifice actuel abrite en ce moment un chapiteau, un gymnase et une réception au rez-de-chaussée. Les  étages logent une salle de répétitions pour le chant et la danse, ainsi que des bureaux.

 


Cet article est paru dans l’édition du vendredi 21 juin 2013 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !