Une cadence accélérée pour la Place Bell

Six ans après son annonce, la Cité de la culture et du sport de Laval est enfin sur les rails. Le projet, qui représente un investissement de 200 millions $, s’est en effet amorcé au début d’octobre à un jet de pierre de la station de métro Montmorency. C’est l’entrepreneur Pomerleau, dont les services ont été retenus au terme d’un appel de qualification lancé en 2013, qui réalise le projet. Selon les termes de l’entente conclue avec la Ville de Laval, il doit livrer le bâtiment à l’automne 2017.

« En tout et partout, on n’a que 28 mois pour mener le projet à terme, en incluant la scénographie dont on assure aussi la coordination, signale Marcel Dubé, le directeur de construction désigné par Pomerleau. Mais dans les faits, les travaux de construction doivent être terminés en avril 2017. Autrement dit, nous devrons réaliser en moyenne pour 10 millions $ de travaux par mois. Sans compter que le chantier nous impose deux hivers complets. »

Tout un défi lorsqu’on considère l’ampleur du projet. Il s’agit en effet pour l’entrepreneur général de Saint-Georges-de-Beauce de construire un bâtiment de 68 600 mètres carrés composé de deux volumes. Le premier abritera un volet communautaire, qui comprendra une patinoire olympique comptant 2 500 sièges et une glace pour la tenue de matchs de hockey amateur pouvant accueillir 500 spectateurs.

Le second ouvrage sera réservé à la tenue d’événements sportifs et culturels de portée régionale. Il s’élèvera au-dessus du corps principal et inclura un aréna de 10 000 places transformable en salle de spectacle ainsi que des concessions, une boutique sportive, une aire de restauration, une billetterie et des bureaux administratifs. Cet amphithéâtre sera érigé au moyen d’une structure hybride composée de béton et d’acier.

Ces deux volumes communiqueront de l’intérieur, mais leur double fonctionnalité se distinguera par leur accès distinct : boulevard Le Corbusier pour le volet communautaire et rue Claude-Gagné pour l’amphithéâtre. Sur le plan architectural, le tout sera uniformisé au moyen de murs-rideaux, de maçonnerie et d’acier.

En sous-sol, Pomerleau aura en outre à aménager deux stationnements, soit un premier de deux niveaux totalisant 200 cases et un deuxième de 500 cases réparties sur trois niveaux. À l’extérieur, le projet se complètera d’une place piétonnière de 30 000 pieds carrés.

Marcel Dubé précise que le projet ne briguera pas de certification environnementale, mais qu’il sera aligné sur les exigences du système LEED. « Le bâtiment sera très efficace sur le plan énergétique, dit-il. Ce sera une vraie centrale thermique, qui produira plus de chaleur qu’il n’en consommera. » Les patinoires seront en effet équipées de systèmes de refroidissement à l’ammoniac dotés de dispositifs permettant la récupération de chaleur. La chaleur ainsi récupérée sera utilisée pour chauffer l’ensemble du complexe et l’eau chaude domestique.

Histoire d’assurer la mise en service en temps, le chantier est donc réalisé en mode conception-construction. Pour ce faire, Pomerleau s’est adjoint les services des firmes Cannon Design et Martin Marcotte Beinhaker (architecture), Pasquin Saint-Jean (structure) et Beaudoin Hurens (civil et mécanique/électricité). Pendant que les professionnels planchent sur la conception, l’entrepreneur pilote depuis la mi-octobre les travaux d’excavation. Des appels d’offres sur invitation seront lancés sous peu pour les divers lots de construction.

Cet article est paru dans l’édition du jeudi 13 novembre 2014 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !