Tel qu'annoncé à son assemblée annuelle publique tenue le 1er mai, Aéroports de Montréal procédera à un appel d'offres public pour le démantèlement du bâtiment de l'ancienne aérogare de Mirabel. L'appel d'offres sera publié demain dans les médias habituels.
Les soumissionnaires disposeront d'un délai pour préparer leur proposition. Les propositions reçues seront analysées par un comité composé de spécialistes internes et d'ingénieurs-experts externes, et celui-ci fera ensuite part de sa recommandation au comité de direction d'Aéroports de Montréal. La recommandation d'octroi de contrat sera enfin soumise à l'approbation du conseil d'administration à sa séance du 16 septembre 2014, soit dans quatre mois et demi.
Centre de foires
D'autre part, en ce qui concerne le projet de centre de foires proposé par le maire de Mirabel et la SOGEMM, Aéroports de Montréal a fait savoir qu'elle a tenu depuis le mois de février dernier plusieurs rencontres à ce sujet avec les intéressés. De plus, à la demande pressante du maire de Mirabel et de la SOGEMM, Aéroports de Montréal a offert de leur céder le bâtiment pour 1 $ dans le cadre d'un protocole d'entente présenté et discuté le 30 avril 2014 : le groupe a jusqu'au 16 septembre 2014 pour accepter ou non cette offre.
Aéroports de Montréal a demandé au Groupe Altus, experts en immobilier de réputation internationale, d'étudier de façon spécifique le potentiel commercial d'un tel projet. Selon eux, la conclusion des experts, divulguée à l'assemblée annuelle, est à l'effet que ce projet n'est pas économiquement justifié et que la probabilité qu'il voie le jour est quasi nulle. Le maire de Mirabel et la SOGEMM ont obtenu copie de cette étude à la rencontre du 30 avril.
Seule solution logique
Aéroports de Montréal a aussi rappelé qu'elle a reçu de nombreuses propositions au cours des 10 années qui ont suivi la fermeture de l'aérogare de Mirabel, dont une portait précisément sur l'établissement d'un centre de foires. Ce projet n'a pas été retenu notamment parce que son financement était très largement tributaire d'éventuelles et hypothétiques subventions gouvernementales. De fait, aucun des nombreux projets soumis ne s'est avéré rentable ou faisable.
Aéroports de Montréal juge que, sur une base d'affaires, la seule solution logique consiste maintenant dans le démantèlement de ce bâtiment inoccupé depuis 10 ans, désuet et irrécupérable, dans lequel trop d'argent a déjà été englouti (plus de 30 M$), ce qui permettra par la suite de redévelopper les terrains sous-jacents pour créer de la valeur ajoutée et des emplois de qualité.
Source : Aéroport de Montréal