Journal Constructo 1992

Les faits saillants de 1992

  • 350e anniversaire de la Ville de Montréal
  • L'aluminerie Alouette est inaugurée, à Sept-Îles
  • Fermeture de l’usine des Produits forestiers Canadien Pacifique, à Trois-Rivières
  • Inauguration du Biodôme, à Montréal
  • Par référendum, les Canadiens disent non à l'accord de Charlottetown
Par Patricia Gagnon

En ce printemps 1992, Montréal se pare de ses plus beaux atours pour célébrer le 350e anniversaire de sa fondation. Afin de souligner l’événement, plusieurs cadeaux sont offerts aux Montréalais, à commencer par le Musée Pointe-à-Callières qui accueille ses premiers visiteurs le 17 mai, jour même de l’anniversaire de la métropole.

Érigé sur le lieu exact de la fondation de la ville, ce magnifique bâtiment, évalué à 27,5 millions $, témoigne du riche patrimoine archéologique du Vieux-Montréal. À quelques pas de là, on inaugure, après 24 mois de travaux totalisant 65 millions $, les aires récréatives et culturelles du Vieux-Port donnant ainsi aux Montréalais un accès privilégié au fleuve Saint-Laurent.

 

On se bouscule aussi aux portes du Biodôme, construit au coût de 58 millions $ dans l’ancien vélodrome olympique. Ce véritable musée vivant accueille une large variété d’animaux exotiques et indigènes, ainsi que plusieurs centaines d’espèces végétales, dans quatre écosystèmes d’ici et d’ailleurs. Le même été, on apprend que la Biosphère, le symbole de l’Expo 1967 qui a été la proie des flammes en 1976, deviendra un Centre dédié à l’eau et au fleuve Saint-Laurent. Le projet évalué à 17,5 millions $ sera inauguré en 1995.

 

Toutes ces festivités ne font pas oublier que l’économie stagne et que l’embellie tant attendue tarde à se manifester. De grands projets sont entrepris aux quatre coins du Québec dans l’espoir de créer de nouveaux emplois. Sur la Côte-Nord, Sept-Îles a toutes les raisons de se réjouir alors qu’on inaugure l’aluminerie Alouette. Construite au coût de 1,3 milliard $, l’usine fournira un gagne-pain à plus de 1 500 travailleurs.

 

Québec en profite également pour se refaire une beauté alors que le maire Jean-Paul L’Allier octroie 20 millions $ pour la revitalisation du quartier Saint-Roch. Une partie de cette somme sera consacrée à l’aménagement de l’Espace Saint-Roch, pierre angulaire du plan de réaménagement. Toujours dans la Vieille Capitale, la première des deux phases d’agrandissement de l’École des métiers et occupations de la construction de Québec est complétée. Le projet, estimé à 24,8 millions $, devrait permettre de quadrupler la superficie du centre.

 

Dans la grande région métropolitaine, la morosité ambiante ne décourage pas les investisseurs, bien au contraire, alors qu’un mégacentre de 40 millions $ voit le jour près des Promenades Saint-Bruno. Le nouveau centre commercial s’inspire du concept Power Center, populaire chez nos voisins du Sud. Dans la couronne nord, le Conseil du trésor autorise l’agrandissement du Centre de détention de Saint-Jérôme au coût de 35 millions $.

 

À Montréal, c’est au tour de Canadair de se doter d’un nouveau centre administratif. L’immeuble, évalué à 40 millions $, sera établi en bordure des pistes d’atterrissage de l’aéroport de Dorval non loin des installations de montage des avions Challenger et Regional Jet. La situation est toutefois moins heureuse à Trois-Rivières où 1 500 travailleurs perdent leur emploi après la fermeture de l’usine des Produits forestiers Canadien Pacifique. L’année suivante Tripap sauve la mise et relance l’usine grâce à l’appui du Fonds de solidarité de la FTQ.

 

C’est aussi en 1992 qu’entre en vigueur le règlement sur la qualification professionnelle des entrepreneurs et des constructeurs-propriétaires. Le gouvernement Bourassa crée également la Société québécoise de développement de la main-d’oeuvre (SQDM) dont les responsabilités seront assumées par Emploi- Québec à partir de 1998. La vie politique demeure également mouvementée tant à Québec qu’à Ottawa en cette année référendaire.

 

Le 26 octobre, les Canadiens se prononcent contre l’Accord de Charlottetown. Le non l’emporte avec 54,8 % des voix tandis que les Québécois votent non à 56,6 %.

Cet article est paru dans l’édition du vendredi 23 août 2013 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !