- Construction du pont Laviolette, reliant Trois-Rivières et Bécancour
- Annonce de l'établissement de General Motors à Sainte-Thérèse de Blainville
- Entrée en vigueur du projet de loi 54, qui permet la création du Code du travail
- Fondation de l'entreprise Pomerleau
- Création du Conseil provincial du Québec des métiers de la construction (international)
Le Québec est en pleine modernisation. Le paysage physique et social se modifie alors que les chantiers ne cessent de se multiplier.
Chantier considérable entre Montréal et Québec ; la ville de Trois-Rivières s’apprête à être reliée, côté sud, à celle de Bécancour, reconnue pour ses activités portuaires, et son industrie de sidérurgie. Dès avril, des travaux s’amorcent au-dessus du Saint-Laurent. Ce pont en forme d’arc, à la charpente métallique la plus longue de la province, portera le nom de Laviolette, en l’honneur du sieur qui bâtit (été 1634) un fort à l’embouchure de la rivière Saint-Maurice et du Saint-Laurent. Cette construction permet de relier la Mauricie, le Centre-du-Québec et l’Estrie.
La multinationale américaine General Motors annonce en mai qu’elle implantera une vaste usine de montage en bordure des Pays-d’en- Haut : à Sainte-Thérèse de Blainville, un investissement de 50 millions $. La nouvelle est accueillie avec enthousiasme car la GM devrait embaucher quelque 2 500 employés et produire 100 mille voitures par an. À Québec, le gouvernement Lesage se réjouit de cette première et d’avoir enfin sa part dans l’industrie automobile. C’est le 1er juillet, à minuit pile, que le maire Jean Drapeau remet officiellement les terrains de l’Exposition universelle au commissaire général de l’événement, Pierre Dupuy.
L’avocat montréalais, devenu diplomate, avait été ambassadeur canadien en Italie puis en France. Sa mission sera d’inviter les pays du monde à participer à l’Expo 67.
Le 22 juillet entre en vigueur le projet de loi 54, tournant majeur dans la société québécoise car voici le nouveau Code du travail. Cette loi change en profondeur le milieu du travail et abolit la Commission des relations ouvrières (basée sur une loi datant de 1901) en créant la Commission des relations de travail. Cette loi innove sur plusieurs plans : le droit de grève est accordé aux employés d’hôpitaux, de commissions scolaires et de municipalités.
Cette même année voit naître le Conseil provincial du Québec des métiers de la construction (international). Par ailleurs, le gouvernement libéral approuve une nouvelle loi sur les ingénieurs en créant la Corporation des ingénieurs du Québec.
C’est le jeune Louis Laberge qui prend la tête de la Fédération des travailleurs du Québec (FTQ), à la suite du décès de Roger Provost. Ce dernier avait lutté pour faire modifier un projet de loi du gouvernement Lesage, interdisant le droit de syndicalisation et celui de grève dans les secteurs public et parapublic.
Un nouveau nom dans l’industrie de la construction au Québec : Pomerleau. La petite entreprise fondée par Hervé Pomerleau, un charpentier-menuisier de Saint-Georges de Beauce, travaille d’abord localement mais compte bien prendre de l’expansion. À Outremont, on inaugure la salle Claude- Champagne, rendant ainsi hommage au célèbre compositeur montréalais. Cette salle de l’École de musique Vincent-d’Indy est dédiée exclusivement à la musique. OEuvre de l’architecte Félix Racicot, son acoustique exceptionnelle plaît d’emblée aux mélomanes.
Le Québec est en quête d’énergie pour son développement. Dans le grand nord, le potentiel hydroélectrique des rivières de la baie James est mis en valeur et le vaste projet du barrage Manic-Outardes est en pleine construction.
Le ministère de l’Éducation est créé et subventionne en partie la construction d’un laboratoire de physique nucléaire, à l’Université de Montréal, afin de rapatrier les physiciens exilés notamment aux États-Unis. En décembre, la nouvelle autoroute 10, reliant Montréal à l’Estrie, est enfin prête à accueillir les nombreux automobilistes vers des destinations de sports d’hiver tout autant que vers des lieux de villégiature et sites touristiques. Dans un premier temps, elle se rend du pont Champlain jusqu’à Magog. Et tout comme l’autoroute des Laurentides, elle a ses postes de péage.
Cet article est paru dans l’édition du vendredi 8 mars 2013 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !