Route 112 : les résidus miniers posent un véritable défi

Par Jessica Ébacher

Les travaux de construction de la nouvelle route 112 reliant Saint-Joseph-de-Coleraine et le secteur Black Lake ont débuté sur trois des cinq lots identifiés tandis que les appels d’offres pour les deux autres lots sont attendus au printemps.

 

Le projet global est estimé à 100 millions $. Il vise la construction d’un pont et de 10,3 km de route. Ce nouveau tronçon remplacera la portion qui a été fermée en 2011 en raison de sols instables à proximité de l’ancienne mine LAB Chrysotile.

 

Les lots sont divisés ainsi : déblai des haldes, construction de la route des secteurs boisé, minier et urbain ainsi que construction d’un pont. La mise en service est prévue pour l’automne 2015. Selon le directeur du territoire Chaudière-Appalaches pour le ministère des Transports, Richard Charpentier, si la suite du chantier se déroule comme prévu, l’échéancier sera respecté, et ce, malgré les défis auxquels il a fallu faire face depuis le début des travaux.

 

Pas moins de 625 000 mètres cubes de résidus miniers doivent être retirés pour faire place à la nouvelle route. En raison des risques liés à la chrysotile, de l’équipement de protection a été nécessaire pour toutes les activités liées aux déblais des haldes et à l’excavation des secteurs minier, urbain et boisé.

 

« Du moment que les travailleurs font des excavations dans le sol, ils doivent avoir des équipements de protection », mentionne Richard Charpentier.

 

Un imprévu est survenu dans le déblai des amoncellements. Les matériaux qui composent la halde 5 se sont avérés hétérogènes. Puisque seulement une partie de l’amoncellement doit être retirée pour faire place à la route, la pente prévue de la partie restante ainsi que la conception du talus ont dû être réévalués en fonction de la composition des résidus. L’objectif des analyses supplémentaires est d’assurer une stabilité à long terme de la halde.

 

« Il y aura des déblais supplémentaires à faire pour modifier la pente prévue initialement », précise M. Charpentier.

 

La stabilité de la halde 5 et des autres qui ont été déblayées en partie sera observée au cours des prochains mois, avant l’ouverture de la route, afin de déterminer si d’autres interventions sont nécessaires. Le contrat du déblai de cinq des six amoncellements a été octroyé à Couillard Construction au coût de 5,9 millions $.

 

« On va s’assurer d’ajuster l’échéancier des autres projets (en fonction des délais supplémentaires pour ce lot) de façon à respecter notre calendrier pour l’ouverture de la route à l’automne 2015 », fait savoir le directeur régional.

 

Concernant les travaux du secteur boisé, le défrichage a été complété. L’excavation pour les ponceaux et le drainage ont débuté. Cette section de 5,4 km coûtera 15,3 millions $ et sera réalisée par Excavation Marchand et fils. La fin des travaux est prévue au plus tard en juillet 2015.

 

En ce qui a trait à la construction du pont enjambant la rivière Bécancour, l’excavation est terminée et l’entreprise Grandmont et fils a amorcé la construction des culées. Le coût sera de 2,44 millions $ et la structure devrait être terminée en juillet. La firme Genivar a conçu les plans et devis.

 

Appels d’offres à venir

Des appels d’offres pour la construction de la route du secteur minier et celle du secteur urbain seront lancés ce printemps. Leur date de publication n’est pas encore connue.

 

La section de route qui se trouve dans le secteur minier est d’une longueur de 4 km. Ce lot comprend également le déblai de la sixième halde. Le lot du secteur urbain comprend pour sa part 1 km de chaussée ainsi qu’une intersection.

 

Le consortium Roche/SNC-Lavalin a réalisé l’ingénierie de la route.

 

Pour suivre l'évolution de ce chantier, rendez-vous à la section Grands Chantiers.

 


Cet article est paru dans l’édition du jeudi 21 février 2014 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !