En début d'après-midi, samedi, l'Association de la construction du Québec faisait le point sur la négociation dans les secteurs institutionnel-commercial et industriel de la construction tout en confirmant qu'elle restait disponible pour négocier et attendait l'appel des syndicats.
« Aujourd'hui, les syndicats disent non à des augmentations sur les frais de déplacement de plus de 20 %. Dans le cadre des négociations, l'ACQ a répondu aux préoccupations des salariés en matière de conciliation travail-famille, en matière de formation et en matière d'amélioration des conditions de vie. Dans le cadre des rencontres, elle a promis qu'au minimum, la demande du porte-parole syndical de maintenir le pouvoir d'achat des travailleurs serait rencontrée. »
L'ACQ faisait alors appel à la maturité des syndicats pour qu'ils analysent les offres patronales en contrepartie des conséquences que le choix d'une grève aurait, non seulement sur les travailleurs et leurs familles, mais sur l'ensemble de la population québécoise.
Un conflit de travail inutile, au détriment de tous, selon l'APCHQ
Un peu plus tard, samedi après-midi, l'Association provinciale des constructeurs d'habitations du Québec (APCHQ) dénonçait l'intransigeance de l'Alliance syndicale qui entraînait le secteur résidentiel de la construction vers la grève.
L'APCHQ a dit négocier de bonne foi depuis le début du processus. L'Association a déposé une offre salariale globale pour la durée de la prochaine convention collective, accompagnée de bonifications à diverses indemnités, notamment aux frais de déplacement, a-t-elle précisé à ce moment.
« Notre offre salariale est réaliste, tenant compte du contexte économique et des perspectives pour notre secteur dans les années à venir, et elle respecte le niveau de l'indice des prix à la consommation (IPC). Elle vise à préserver le pouvoir d'achat des travailleurs − en ce sens elle répond aux attentes énoncées par le porte-parole de l'Alliance en point de presse le 13 juin dernier − mais elle vise aussi à respecter la capacité de payer des entreprises du secteur résidentiel de la construction, comme celle des consommateurs », ajoute-t-il.
Des hausses salariales en bas de la cible de l'indice de prix à la consommation, selon l'Alliance syndicale
Samedi soir, l'Alliance syndicale faisait état des discussions de la fin de semaine aux tables de négociation du secteur résidentiel et institutionnel commercial et industriel (IC-I). Dans ces secteurs, les hausses salariales proposées sont en bas de la cible de l'indice des prix à la consommation (2 % par année), a-t-elle fait remarquer. De plus, dans l'IC-I, les demandes sont maintenues pour l'instauration du temps et demi, l'élargissement de la plage horaire de travail, la récupération des heures d'intempéries le samedi à temps simple et une mobilité provinciale accrue. Ces demandes sont inacceptables pour les travailleurs de la construction et leur maintien lors des discussions aux tables rend toute entente impossible, affirmait alors l'Alliance.
L'Alliance syndicale était décidée à rester disponible pour d'autres discussions dans les heures suivantes. Les négociateurs étaient disponibles pour un retour aux tables de négociation au moment où les conciliateurs les convoqueraient.
À cette heure, la table du secteur du génie civil était toujours en discussion.
Sources : ACQ, APCHQ, Alliance syndicale