À moins d’un revirement inattendu, c’est à la fin de mars que débutera la construction de la nouvelle aile de l’Hôpital du Haut-Richelieu. L’appel d’offres pour les services de construction est en effet en cours et les entrepreneurs tentés par l’aventure ont jusqu’au 11 mars pour déposer leur soumission. Le projet, dont le coût d’ensemble est estimé à 105 millions $, inclut le réaménagement de certaines unités de soins. Au terme des travaux, la superficie totale de l’établissement sera augmentée de 43 %.
Ce projet s’avère nécessaire pour loger de nouveaux services cliniques et répondre aux plus récentes normes en matière de soins de courte durée. L’Hôpital fait également face à un criant manque d’espace en raison de son fort achalandage. Malgré la croissance continue du bassin de population qu’il dessert, l’établissement construit à la fin des années 1960 n’a fait jusqu’ici l’objet d’aucune transformation majeure.
La solution immobilière mise de l’avant par le CSSS du Haut-Richelieu‑Rouville consiste en un agrandissement sur quatre niveaux, sous-sol compris. Cette aile, d’une superficie totale de 14 196 mètres carrés, abritera à terme les secteurs les plus névralgiques de l’hôpital, dont les urgences au rez-de-chaussée. D’une superficie d’environ 3 580 mètres carrés, elles compteront 41 civières, dont quatre de choc pour les cas de traumatologie, et 10 salles d’examen pour les services ambulatoires.
Le programme fonctionnel se poursuivra avec la relocalisation du bloc opératoire et des soins intensifs au premier étage. À lui seul, le bloc opératoire occupera autour de 2 190 mètres carrés, soit suffisamment d’espace pour aménager huit salles d’opération. Quant aux soins intensifs, leurs 18 civières se répartiront sur quelque 1 400 mètres carrés. Enfin, des laboratoires seront installés au deuxième et dernier étage, tandis qu’au sous-sol seront logés les services de soutien et d’approvisionnement ainsi que les débarcadères.
Tous les niveaux de cette nouvelle aile communiqueront avec le bâtiment existant. Le projet inclut en outre le réaménagement d’environ 1 865 mètres carrés de locaux. Au rez-de-chaussée notamment, le service d’inhalothérapie profitera d’une cure de rajeunissement et d’une mise aux normes complètes. À l’étage supérieur, la chirurgie d’un jour passera pour sa part à 580 mètres carrés et accueillera au total 34 civières, dont 14 en salle de réveil.
Sans viser de certification environnementale particulière, le projet sera réalisé conformément à la politique de développement durable de la Société québécoise des infrastructures (SQI), le gestionnaire du projet. Sur le plan énergétique, il se distinguera par des équipements à haut rendement et un design favorisant un apport important de lumière naturelle. Ces nouvelles installations feront l’objet d’une réception provisoire et d’une prise de possession graduelle entre la fin de l’année 2016 et le début de l’année 2017.
Selon Karla Duval, porte-parole de la SQI, les plans et devis des travaux majeurs sont complétés à 100 % à l’heure actuelle. Rappelons que le projet est élaboré en mode conception-construction par les firmes d’architecture Birtz Bastien Beaudoin Laforest-Yelle Maille-Lemay-Sauvageau. Ils sont secondés par les ingénieurs de Genivar, en génie civil et structure, et de ceux de Dessau Bouthillette Parizeau pour ce qui est de la mécanique et de l’électricité du bâtiment. Il a été précédé l’an dernier du réaménagement du stationnement ainsi que de travaux d’infrastructure visant notamment les systèmes électriques, de chauffage et de tuyauterie.
Cet article est paru dans l’édition du vendredi 7 mars 2014 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !