Par Marie-Ève Sirois

Les fondations de la nouvelle usine de procédé destinée à accueillir les opérations de Natur+l XTD sont coulées. Le bâtiment, d’une superficie de plus de 17 000 pi2, devrait être terminé en mars 2014. Natur+l XTD, une jeune entreprise d’à peine trois ans a besoin d’espaces additionnels pour gérer une demande croissante.

 

« Nous fonctionnons déjà 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, et nos espaces de location actuels sont insuffisants », explique Stéphane Carrier, président de Natur+l XTD. Ultimement, ce dernier entend même agrandir l’usine actuellement en construction pour accommoder une future expansion. Cependant, l’échéancier de ce second projet n’est pas encore établi.

 

Natur+l XTD est la première société qui offre le service d’impartition de pasteurisation à froid au Canada. Ce procédé ne requiert que de l’eau à très haute pression hydrostatique (PHPH) pour stériliser des produits issus de l’industrie du prêt-à-manger, des viandes froides, des fruits/légumes et des fromages. Cette technique permet notamment de repousser la date de péremption des aliments. L’eau mise sous pression est recyclée à 85 % par osmose inverse.

 

Pour réaliser ce processus, l’entreprise a investi dans une technologie suédoise, approuvée par Santé Canada. Ainsi, deux machines PHPH seront opérationnelles dans la nouvelle usine. La toute dernière acquisition pèse 50 tonnes et elle sera installée sur un socle de béton pieuté. Le sol argileux de la région force l’équipe de construction à prendre des mesures bien particulières pour la mise en place de l’équipement. Il a donc a été transporté sur une semi-remorque de six essieux, et ensuite déposé sur son socle à l’aide de deux grues de 100 et 60 t.

 

L’usine, sous juridiction fédérale, doit satisfaire les normes HACCP (Hazard Analysis Critical Control Point), une méthode de maîtrise des denrées alimentaires. Stéphane Carrier estime que sur un coût de projet de 6,5 millions $, au moins 1 million est attribuable au respect des exigences HACCP. « Des murets en acier inoxydable doivent être construits partout, explique-t-il. Et les drains de procédés sont distincts de ceux des égouts jusqu’à la connexion avec le réseau de la ville. Il y a aussi certains niveaux d’éclairage et de ventilation à respecter. »

 

En parement, des panneaux métalliques isolés ont été sélectionnés par la firme JCF Architecture. David Deslandes, responsable du dossier, précise que « des blocs de maçonnerie et des murs-rideaux seront présents en façade, en plus des marquises aux couleurs du logo de Natur+l XTD. Le tout personnalise le bâtiment d’aspect contemporain. » Pour la toiture, une membrane élastomère bicouche a été choisie.

 

L’éclairage de type T8 a été favorisé au détriment du T5 parce qu’aux températures d’opération de l’usine, l’efficacité des tubes T8 équivaut à celle des T5. Le chauffage est assuré par une portion de récupération de chaleur à partir des refroidisseurs et la balance provient d’une chaudière au gaz naturel. Lorsque les températures le permettent, l’air frais extérieur est exploité pour atteindre les températures nécessaires dans les zones réfrigérées et pour l’eau de procédé. Toujours à des fins d’optimisation énergétique, les appareils PHPH fonctionneront en alternance de manière à diminuer l’appel de puissance sur le réseau hydroélectrique.

 

L’entrepreneur général et gestionnaire du projet est Construction et Gestion Girel de Saint-Cézaire alors que les travaux en génie structural/civil sont effectués par la firme de génie exp. 



Cet article est paru dans l’édition du mardi 18 février 2014 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !