Condos Mont-Joli – La règle du gros bon sens

La construction des Condos Mont-Joli par le promoteur Construgep démarrera en avril. Ce projet, prévu dans l’arrondissement de Montréal-Nord, s’échelonnera sur huit phases et comptera 144 unités. Il est destiné aux familles qui veulent accéder à la propriété.

La livraison de la première phase est prévue en novembre 2013, et la seconde devrait être fin prête en février 2014. Si les ventes sont au rendez-vous, ce qui est le cas actuellement, les six autres seront livrées à deux mois d’intervalle, pour ainsi pouvoir compléter l’ensemble des travaux en 2015 ou 2016.

Normes élevées de construction

Les bâtiments devront être réalisés selon des normes de construction élevées. À titre d’exemple, « toutes les rives seront isolées à l’uréthane giclée, afin d’assurer la continuité du pare-air vapeur », précise Stéphane L’Espérance, architecte et propriétaire du projet chez Construgep. En outre, les douches comporteront une double membrane d’étanchéité. Une seconde sera superposée à la première, et ses rebords remonteront à quatre pieds du sol au lieu d’un pied, comme c’est le cas habituellement.

Et comme des familles vivront dans les huit immeubles projetés, des précautions particulières ont été prises en ce qui a trait à l’insonorisation. Les planchers en bois ne seront pas attachés mécaniquement aux dalles en béton. Une première membrane acoustique sera insérée sous le plancher, suivie d’une couche supplémentaire en béton, sur laquelle reposera une seconde membrane. Un pontage en bois recouvrira le tout, suivi de 12 pouces de cellulose soufflée. Les plafonds comporteront une barre résiliente et deux feuilles en gypse.

Côté fenêtres, Construgep a demandé d’opter pour des ouvertures de façades d’une dimension standard, car toute fenestration excédant les formats courants entraîne des coûts supplémentaires de 20 % parce qu'il faut les assembler sur mesure. Quant à leur isolation, il s’y trouvera un contour d’uréthane à l’extérieur et de la laine minérale à l’intérieur. Le facteur isolant demeurera le même, et cela évitera un stress occasionné autour des fenêtres avec le temps, ce qui les rend plus difficiles à ouvrir et à fermer.

Économie d'échelle

Construire avec ce souci du détail et de la finition, tout en offrant des unités à prix très compétitifs, nécessite du volume en termes d’appartements construits. Il a aussi fallu obtenir l’étroite collaboration des sous-traitants, en l’occurrence celle des firmes d’ingénierie Groupe CPF (structure) et GeniMac (civil), qui ont été mandatées dans ce projet. Tous ont dû opter pour des composantes de qualité, mais largement utilisées dans l’industrie, pour permettre un plus grand pouvoir d’achat. En agissant ainsi lors de l’acquisition des boîtes électriques, de la céramique et des appareils d’éclairage, pour ne nommer que ces items, ce projet de 28 millions $ générera des économies d’échelle substantielles. Raison pour laquelle Construgep a pu réduire le prix de vente de ses unités.

Ce futur complexe résidentiel, qui vise une certification Novoclimat, comprendra des maisons de ville et des unités de copropriété. Il prendra forme sur deux terrains d’une superficie totale de 77 000 pieds. Dans ce projet, la règle du gros bon sens a également permis d’éviter de sabrer dans le design architectural, et d’y aller avec des parements en brique d’argile comportant deux tons, du bois torréfié, des porte-à-faux et des marquises.

L’architecture du concept est l’œuvre des firmes Douglas Alford Architecte et Geiger Huot Architectes, qui ont aussi collaboré étroitement avec Construgep, afin d’en arriver à ces résultats optimaux.

Cet article est paru dans l’édition du mardi 26 mars 2013 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !