Baisse d'activité pour la construction en 2017

La Commission de la construction du Québec (CCQ) a publié, le 25 janvier 2017, ses prévisions de l'activité dans l'industrie de la construction pour l'année à venir.

Pour l'année 2016, on a enregistré 141,1 millions d'heures travaillées dans l'industrie de la construction. Ce volume se situe légèrement au-dessus de celui de l'année précédente, mais, comme l'année 2016 compte exceptionnellement cinq jours ouvrables de plus que 2015, il s'agit en fait d'une baisse d'activité par jour ouvrable. L'année 2016 est donc la quatrième consécutive pour laquelle on constate un recul. La diminution estimée du volume de travail est de 1,6 % par rapport à 2015.

 

En 2017, l'industrie fera de nouveau face à un ralentissement. Le nombre d'heures travaillées s'établira à 135,5 millions, ce qui représente une baisse de 1,9 % du volume d'heures par jour ouvrable. Ce ralentissement se fera sentir dans 7 des 10 régions du Québec, et dans 3 des 4 secteurs de l'industrie.

 

Résultats par secteurs

 

Génie civil et voirie

Le secteur génie civil et voirie a connu une légère hausse de 0,6 % d'activité en 2016, enregistrant un total de 27 millions d'heures. En 2017, ce secteur devrait connaître une hausse de 4 %.

 

Cette croissance s'explique principalement par la performance dans deux sous-secteurs, soit celui des routes et des infrastructures, dont l'échangeur Turcot et le pont Champlain, ainsi que celui des postes et des lignes électriques, telle la ligne de transport d'électricité Chamouchouane-Bout-de-l'Île.

 

Secteur industriel

L'année 2016 a connu une légère embellie dans le secteur industriel, avec une croissance de 3,9 % par rapport à 2015, pour un total de 10,8 millions d'heures travaillées. Cette hausse est essentiellement attribuable à l'activité générée par les chantiers de la cimenterie McInnis, dont la fin est prévue en début d'année 2017, et de la mine de diamants de Stornoway Diamond, qui fut terminée à l'été 2016.

 

En 2017, malgré quelques projets de construction importants, une baisse d'activité de 10,1 % est néanmoins prévue. Le niveau de 9,5 millions d'heures travaillées attendu pour l'année à venir est le deuxième plus faible depuis le plancher historique de 9 millions d'heures travaillées enregistré en 1994 dans ce secteur.

 

Secteur institutionnel et commercial

Avec un total de 77 millions d'heures en 2016, le secteur institutionnel et commercial a connu une baisse de 2,6 % par rapport à 2015. Une quatrième baisse annuelle consécutive, de l'ordre de 1,2 %, est prévue pour 2017. La fin de la deuxième phase du chantier du CHUM attendue cette année contribuera à ce recul modéré.

 

De nouveaux chantiers, comme le complexe hospitalier du CHU de Québec, Solar Uniquartier à Brossard ; et des projets déjà en cours, comme le centre de détention de Sorel-Tracy ainsi que le Complexe des sciences et de génie de l'Université de Montréal, permettent toutefois d'atténuer la diminution du nombre d'heures de travail prévues dans ce secteur.

 

Secteur résidentiel

Enfin, l'année 2016 aura amené une baisse de 3,0 % pour le secteur résidentiel, avec un total de 26,3 millions d'heures travaillées. Une nouvelle diminution de 6,8 % est prévue dans ce secteur en 2017. Cette baisse attendue est essentiellement liée à la diminution des nouveaux ménages et au resserrement des règles fédérales sur le crédit hypothécaire.

 

Résultats par région

À l'exception de trois régions, l'Abitibi-Témiscamingue, l'Estrie et le Saguenay-Lac-Saint-Jean, toutes les régions connaîtront un ralentissement en 2017. Il s'agit d'une situation semblable à celle de l’année 2016, alors que seules deux régions, le Bas-Saint-Laurent-Gaspésie et le Grand Montréal, avaient connu une croissance.

 

Au cours de la prochaine année, les régions du Grand Montréal, de la Mauricie-Bois-Francs, de l'Outaouais et de Québec connaîtront des baisses modérées de 1 % à 3 % de l'activité. Les régions de la Baie-James, du Bas-Saint-Laurent-Gaspésie et de la Côte-Nord seront toutefois plus touchées par le ralentissement.

 

Source : Commission de la construction du Québec