En affaires, le lien de confiance entre un client et son fournisseur est primordial. Car lorsqu’on se lance dans un projet, il est difficile d’atteindre ses objectifs si l’on ne peut s’appuyer sur des partenaires crédibles.
Se montrer digne de confiance en donnant satisfaction à ses clients, voilà un principe que la firme montréalaise Construction Anjinnov s’efforce de mettre en pratique depuis plus de 30 ans et qui a été le gage de sa réussite. Ses résultats en font foi, surtout dans les trois dernières années, avec un chiffre d’affaires passé de 35 à 50 millions de dollars.
Pour un fournisseur de services en construction, il est particulièrement important d’être entouré de gens compétents qui ont la même préoccupation de satisfaire le client, car l’entreprise doit répondre des interventions de chacun dans un projet, à titre d’entrepreneur général ou de maître d’oeuvre. C’est d’autant plus crucial qu’il en va de sa réputation et donc de sa capacité à générer de nouveaux contrats avec ses clients. L’un des indices du succès d’une entreprise dans ce domaine est justement la répétition des contrats avec ses clients.
Le président actuel de Construction Anjinnov (le troisième depuis la création de l’entreprise), Pascal Michaud, est formel : « Nous, notre philosophie, c’est le service. Nos clients, on en prend soin ! On leur fournit une expertise et on veut qu’ils en aient pour leur argent. Et une bonne façon de gagner cette confiance, précise-t-il, c’est de se montrer franc et direct avec le client, en lui donnant l’heure juste en matière de coûts et de délais. »
Répondant principalement à des appels d’offres privés, Construction Anjinnov réussit à tirer son épingle du jeu en proposant son aide aux clients, notamment pour la préparation des budgets en avant-projets. « On travaille également beaucoup avec les échéanciers des travaux, ajoute Pascal Michaud, en assurant un suivi serré et en suscitant la collaboration de toutes les parties prenantes aux projets. »
Pascal Michaud estime que la réussite en construction demeure une affaire d’équipe. Pour l’entreprise, cela implique l’intervention de professionnels, de sous-traitants spécialistes dans diverses disciplines et d’employés de plusieurs corps de métier, afin de l’assister dans sa mission. Il est donc important, pour le chef de l’entreprise et ses bras droits (chargés de projet), d’assumer un leadership efficace et de faire en sorte que tout le monde rame dans la même direction.
Des sous-traitants et des employés bien traités
« Il est beaucoup plus facile d’amener les gens à collaborer quand on les traite bien, assure Pascal Michaud. Nous, on a une bonne réputation auprès des architectes et designers. On travaille étroitement avec nos professionnels et souvent, ce sont eux qui nous apportent des jobs. Le but premier de nos liens d’affaires est de satisfaire les clients. »
Il en va de même en ce qui concerne les sous-traitants. « On ne veut pas nécessairement travailler avec les plus bas soumissionnaires, poursuit-il. On leur fait confiance et on les paie bien. Ils sont considérés pratiquement comme des employés. Il est essentiel qu’ils garantissent les mêmes critères de qualité que nous. Plus tu es proche de tes sous-traitants, plus ils mettront les ressources qu’il faut pour réussir ton projet. » Ce n’est donc pas pour rien que certains d’entre eux sont fidèles à l’entreprise depuis 30 ans.
La même logique est appliquée avec les employés de l’entreprise, au bureau et sur les chantiers. Construction Anjinnov se montre particulièrement souple dans la gestion des horaires de travail. En autant, évidemment, que le travail soit fait et que les clients soient satisfaits. Évidemment, cela nécessite des gens responsables et travailleurs et ce à tous les échelons de l’entreprise. Pascal Michaud ne cache pas qu’il applique un système de bonification dans la rémunération de son personnel, tout en assurant un bon contrôle. Ainsi, plus les chargés de projets livrent leurs mandats à temps, plus leurs bonus sont importants. Et plus ils reçoivent de bonus, plus leur personnel de soutien en reçoit.
Ainsi tout le monde profite de sa performance au travail. « On veut que nos employés soient heureux. Et fidèles en retour, ajoute-il, car ça coûte cher de les perdre après avoir investi dans leur formation. Il y a de la place pour les plus ambitieux chez nous, les plus jeunes aussi, qui pourraient éventuellement devenir associés. » Et Pascal Michaud sait de quoi il parle : de simple employé qu’il était en 2003, il est devenu associé en 2010, puis président de l’entreprise en 2014.
Penser à l’avenir
L’avenir est bien sûr une préoccupation majeure pour tout chef d’entreprise, surtout que l’époque est marquée par une pénurie de main-d’oeuvre et une concurrence sans frontière. En entrepreneur consciencieux, Pascal Michaud ne perd pas cela de vue, particulièrement dans un monde où tout va de plus en plus vite. Aussi s’assure-t-il que tous les employés aient au moins un téléphone intelligent et maîtrisent les technologies d’information et de communication (TIC), afin de s’assurer de rester à la page. Dans son domaine d’activité, Pascal Michaud doit évidemment relever plusieurs défis pour assurer la pérennité de l’entreprise.
À commencer par la commercialisation de son expertise, encore trop associée à l’aménagement de bureaux. Il s’efforce donc de diversifier sa clientèle afin d’être moins tributaire des fluctuations de son marché. « On essaie de sortir du centre-ville de Montréal, où il est particulièrement compliqué d’oeuvrer, et d’aller chercher des contrats pour des petits bâtiments commerciaux. » Il fait référence, entre autres, à des petits centres commerciaux, des succursales d’entreprises ou d’institutions, ainsi qu’à des entrepôts, le type de chantiers qu’il connaît sur le bout des doigts.
Néanmoins, Construction Anjinnov a déjà fait ses preuves et n’anticipe pas une croissance infinie. « Nos tableaux d’estimations sont pleins et on ne cherche pas à devenir un Pomerleau », affirme Pascal Michaud. Il connaît très bien sa position en tant qu’entrepreneur de moyenne taille dans l’industrie de la construction, et sait qu’il doit tailler sa part du marché face à des concurrents aussi féroces et déterminés que lui.
Année de fondation : 1985 I Établissements d’affaires : Montréal et Toronto
Actionnaires : Pascal Michaud, président, Pierre Monty, vice-président exécutif, Patrick Hétu, vice-président développement, Robert Lacroix, vice-président finances
Champs d’activité : Construction, rénovation et aménagement de bâtiments I Secteurs : Commercial, institutionnel, industriel et résidentiel
Nature des services : Gestion de construction, gestion de projets, projets clés en main, projets forfaitaires, service de consultation
Chiffre d’affaires en 2015 : 50 millions $ I Nombre d’employés en 2015 : 20 employés de bureau, 22 employés de chantier à Montréal et 8 à Toronto
Nombre d’heures travaillées en 2015 : 14 662
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- Réaménagement du studio d’Electronic Arts à la Place Ville-Marie
- Construction d’un bâtiment industriel pour International Perez à l’Assomption
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- Rénovations intérieures majeures de l’école Selwyn House à Westmount
Cet article est tiré du Magazine – Les Leaders de la construction 2016. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !
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