Chaque année, en moyenne au Québec, l'utilisation dangereuse de chariots élévateurs entraîne la mort de trois travailleurs.
Un travailleur de la Coop Val-Nord de La Sarre, M. Réal Morin, décède le 12 juin 2009 en se déplaçant à pied dans la cour arrière de l'entreprise. Le travailleur est écrasé par un chariot élévateur alors que la gestion de la circulation est déficiente et que le cariste a la vue obstruée.
À la suite de cet accident, la CSST rend publiques les conclusions de son enquête afin de sensibiliser les milieux de travail à l'importance d'assurer la gestion de la circulation des véhicules moteurs et des piétons dans l'espace de travail et d'adopter une méthode de conduite sécuritaire du chariot élévateur. Rappelons que chaque année, au Québec, l'utilisation dangereuse de chariots élévateurs entraîne la mort de trois travailleurs.
Le jour de l'accident, M. Réal Morin, préposé au service à la clientèle, marche dans la cour arrière vers un entrepôt où est stationné le camion de livraison qu'il utilise habituellement. Un cariste, la vue obstruée par le chargement qu'il transporte, circule vers le travailleur et le heurte. M. Morin n'a pas survécu aux blessures subies.
L'enquête a permis à la CSST de retenir deux causes pour expliquer l'accident. La gestion de la circulation dans la cour est déficiente et la méthode de conduite du chariot élévateur est dangereuse.
Exigences de la CSST
La CSST a interdit la conduite des chariots élévateurs quand la vue du cariste est obstruée. La CSST demande à l'employeur d'établir une procédure pour la circulation des piétons dans la cour et d'en informer immédiatement
tout le personnel. L'employeur doit aussi se doter d'une méthode de contrôle écrite permettant d'assurer le suivi des nouvelles directives.
La CSST considère que l'employeur, la Coop Val-Nord, a agi de façon à compromettre la sécurité des travailleurs. En conséquence, un constat d'infraction lui a été délivré. Pour ce type d'infraction, l'amende peut varier de 5 000 $ à 20 000 $ pour une première offense et de 10 000 $ à 50 000 $ en cas de récidive.
Afin d'éviter qu'un tel accident ne se reproduise, la CSST informera l'Association sectorielle Transport Entreposage et les formateurs agréés qui diffusent de la formation sur la conduite de chariots élévateurs des mesures de prévention à prendre en lien avec ces risques particuliers.
Source : Gouvernement du Québec