L’Oratoire Saint-Joseph réamorce sa métamorphose sous le signe du développement durable

27 septembre 2019
Marie Gagnon

Gardien d’un patrimoine historique, religieux et architectural exceptionnel, l’Oratoire Saint-Joseph a entamé fin 2018 la première phase de son vaste projet de réaménagement, initialement annoncé au début des années 2000.

D’une valeur de 78 millions de dollars, toutes taxes comprises, cette première phase priorise la préservation des édifices, l’amélioration de l’expérience des visiteurs et le développement durable du site par le biais d’une visée LEED Argent.

 

Rappelons que le projet s’est mis en branle en 2005, avec l’aménagement d’un chemin de montée vers le sanctuaire et la réalisation d’une entrée avec feux de circulation sur le chemin Queen-Mary. Ce premier volet comportait également des travaux d’infrastructure, dont des canalisations souterraines et des bassins de rétention. Ces travaux devaient être suivis, en 2007, de deux autres phases, mais elles ont été suspendues, le temps de faire le point sur les budgets et de revoir le plan d’ensemble.

 

Le plan révisé comporte toujours deux phases, soit le réaménagement des installations d’accueil, qui se concrétisera entre 2018 et 2020, et la rénovation de l’espace muséal ainsi que la création d’une aire d’exposition à l’intérieur du dôme à compter de 2021. En cours depuis décembre dernier, la première phase s’appuie sur trois grands axes, soit la mise à niveau des installations d’accueil et de services, le réaménagement de la Place de la Sainte-Famille et la reconfiguration du jardin monumental.

 

Les travaux, qui ont été confiés au Groupe Decarel, se déroulent jusqu’ici comme prévu. « Le chantier a débuté en janvier avec la démolition de l’auberge et se poursuit depuis dans l’axe sacré, note Louis Prévost, directeur des ressources matérielles de l’Oratoire. Le but, c’est d’éliminer la circulation automobile et de piétonniser le site, tout en augmentant le couvert végétal.

 

« On va aussi retrancher des cases de stationnement, poursuit-il. À l’heure actuelle, tout le site est éventré, et l’entrepreneur s’affaire à installer des bordures en granite. » Il ajoute que les escaliers de bois qui mènent aux installations de l’Oratoire seront en partie démolis et reconfigurés afin de rectifier les talus.

 

Quant au nouveau pavillon des pèlerins, il a également commencé à prendre forme. En partie intégré au profil de la montagne, il sera coiffé d’un toit vert et doté d’un ascenseur, d’un escalier mobile et d’un escalier standard. « L’escalier mécanique sera surplombé d’une verrière qui permettra de voir à la fois le nouveau carillon et le dôme de l’Oratoire, précise Louis Prévost. Mais pour l’instant, on en est encore aux fondations et à creuser le puits d’ascenseur. »

 

Il signale au passage que ces aménagements se font sous le signe du développement durable. Le projet briguera en effet la certification LEED Argent, et peut-être même le niveau Or. Parmi les mesures les plus distinctives, Louis Prévost mentionne un système géothermique de 29 puits d’une profondeur de 500 pieds chacun, tous creusés à l’heure actuelle, l’aménagement d’un bassin de rétention sous l’ancien stationnement, dont la construction s’achève, ainsi que des supports à vélos et des bornes de recharge pour véhicules électriques.

 

Selon l’échéancier établi, cette première phase doit se réaliser en 27 mois, mais elle pourrait s’étirer sur 30 mois. Elle sera aussitôt suivie par l’aménagement de l’entre-dôme, qui a fait l’objet d’un concours d’architecture remporté par Atelier TAG et Architecture 49, architectes en consortium. Ses couts sont estimés à 35 millions et sa réalisation s’échelonnera sur deux ans.

Cet article est paru dans l’édition du 13 septembre 2019 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous.