Nouvelle école pour handicapés dans Lanaudière

Par François G. Cellier

La Commission scolaire des Affluents bâtira une école pour étudiants handicapés de 4 à 21 ans, dans Lanaudière. Le projet est embryonnaire et son emplacement n’est toujours pas trouvé. Les professionnels ont été retenus à la fin de mai. Ils visitent d’autres bâtiments similaires depuis quelque temps, pour voir ce qui s’est fait ailleurs, reprendre les réussites et éviter les erreurs. Les travaux commenceraient au début de mars 2012, et prendraient fin le 21 juin 2013. Ils sont évalués à 10 millions $.

 

Plusieurs observations faites permettront des améliorations, dont l’aménagement de corridors plus larges. « La circulation sera fluide quand deux fauteuils roulants se croiseront », indique Éric Lavoie, coordonnateur des ressources matérielles à la CS des Affluents. Les classes devront comporter des espaces de rangement suffisants pour stocker divers équipements, dont ceux destinés à l’ergothérapie. Il y aura des lève-personnes dans tous les locaux, lesquels auront de grandes superficies. Parmi les bons coups retenus, la modulation de la température entre les classes sera essentielle. Une piscine avec rampes est également de mise.

 

L’école abriterait des locaux dédiés à une équipe multidisciplinaire en santé, qui fourniraient divers services, dont la physiothérapie, l’orthophonie et les soins infirmiers. Il y aurait des salles de gavage et d’isolement, des locaux d’observation, une pharmacie, des douches et une chambre noire multi-sensorielle. Des salles sanitaires adaptées et de motricité, une buanderie, des cours intérieures ainsi qu’un débarcadère couvert devraient aussi être aménagés. Quelque 18 classes et salles spécialisées sont prévues, mais ce nombre pourrait changer. Les concepteurs ne savent pas combien d’étages aura le bâtiment. « L’objectif serait d’avoir un seul niveau », précise Éric Lavoie.

 

Cette école doit dépasser de 25 % les prescriptions du Code modèle national de l’énergie pour les bâtiments, une exigence du ministère de l’Éducation, des Loisirs et du Sport (MELS) qui financera la construction en majeure partie. L’immeuble puiserait son chauffage et sa climatisation dans la géothermie, et serait muni d’un système de récupération de chaleur. Il comporterait des fenêtres en verre triple à auvents et battants. Une génératrice palliera les pannes d’électricité. Il est question d’installer des planchers radiants recouverts d’un linoléum, qui requiert peu d’entretien. La superficie de la bâtisse atteindrait 5 000 mètres carrés. Elle devrait pouvoir accueillir jusqu’à cent élèves. Le terrain pour l’édifier doit être situé près des grands axes routiers, et possiblement du centre hospitalier Pierre-Le-Gardeur.

 

L’aménagement paysager comprendra des feuillus plantés du côté sud du terrain, qui créeront des zones d’ombre sur le bâtiment, l’été, et permettront une pénétration solaire l’hiver. Un stationnement et un toit vert sont envisagés. L’éclairage extérieur serait peu énergivore. Les coûts associés au développement durable imposeront des choix à faire. « Il faudra composer avec notre enveloppe budgétaire », prévient Éric Lavoie.

 

Bergeron Bouthillier Architectes réalise les plans et devis. LBHA Ingénierie est en charge du génie mécanique, électrique et en structure. Le cabinet d’ingénieurs civils est CLA Experts-Conseils. Un appel d’offres sera lancé vers la fin de l’année pour sélectionner l’entrepreneur en construction. 

 


Cet article est paru dans l’édition du mardi 16 août 2011 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !