[COVID-19] Mieux vaut tard que jamais, dit la CSN-Construction

La CSN-Construction reconnait la réactivité des autorités publiques dans le cadre de la crise actuelle. Elle estime toutefois que ces mesures reflètent un certain retard en matière de santé et de sécurité dans l’industrie.

 

L’organisation syndicale a profité du contexte pour réitérer sa recommandation d’implanter des comités de chantier avec des représentants à la prévention, faite il y a longtemps déjà.

 

« La crise que nous vivons actuellement en lien avec la COVID-19 serait moins dommageable si des représentants à la prévention étaient sur place. Il faut rendre obligatoires les programmes de prévention sur l’ensemble des chantiers et ceux-ci doivent inclure des scénarios similaires à la COVID-19 », soutient son président, Pierre Brassard.

 

Dans un communiqué émis en date du 20 mars, la CSN-Construction postule que la Loi sur la santé et la sécurité du travail éclipse depuis 1979 des articles importants qui protégeraient les travailleurs et les travailleuses sur les chantiers. Elle souligne également le fait qu’il n’existe que des ententes à la pièce pour des représentants à la prévention sur les chantiers de 500 employés et plus.

 

« Il est inconcevable que le Québec n’ait pas évolué en 40 ans. Alors qu’une réforme de la loi est attendue sous peu, nous espérons que le ministre du Travail tiendra compte du sort de ces précieux travailleurs et travailleuses, qui sont les piliers actuels de la construction du Québec pour stimuler l’économie, dans sa nouvelle mouture de la loi », a pour sa part déclaré Jean-Luc Deveaux, vice-président du secteur Génie civil et voirie de la CSN-Construction.

 

L’organisation dénombre une douzaine d’articles non en vigueur dans la loi qui permettraient entre autres de :

  • Surveiller l’application du programme de prévention;
  • Intervenir dans les cas où le travailleur exerce son droit de refus;
  • Recevoir les suggestions et les plaintes;
  • Recevoir copie des avis d’accidents et de soumettre les recommandations appropriées;
  • Se réunir au moins une fois toutes les deux semaines;
  • Assister les travailleurs de la construction dans l’exercice des droits qui leur sont reconnus.

 

Des articles qui mériteraient selon elle d’être adaptés au gout du jour, mais qui constitueraient déjà une bonne base comparativement aux normes actuelles.

 

Source : CSN-Construction

 

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