La FTQ-Construction et l’Inter ne pencheraient pas en faveur de l’annulation des vacances de la construction et de l’avancement des chèques de vacances. Pour cause, puisque 80 % de leurs membres se sont dit en désaccord avec ces propositions lors d’une consultation à cet effet.
Les deux organisations syndicales, qui représentent à elles seules 70 % des travailleurs et travailleuses de l’industrie, jugent qu’une annulation des vacances prévues du 19 juillet au 1er aout serait une mesure trop extrême, considérant qu’il existe des dispositions pour permettre aux employeurs de négocier au cas par cas par le biais des règles déjà en place.
« […] En ce moment, les gens ne sont pas en vacances. Ils sont confinés dans des situations d’anxiété ou de maladie et s’occupent de leurs proches, ce qui est loin d’être favorable au repos. Les vacances de la construction, c’est essentiel non seulement pour la conciliation travail-famille, mais aussi pour la santé des travailleurs », souligne Éric Boisjoly, directeur général de la FTQ-Construction.
Même son de cloche concernant l’idée de devancer les chèques de vacances habituellement versés au mois de juin, alors que les répondants ont signifié leur désaccord avec une forte majorité.
« Il n’y a aucune raison de devancer les chèques de vacances ni d’annuler la période de vacances, à plus de quatre mois de leur début. Cette période névralgique dans l’industrie touristique doit être protégée pour faire partie de la relance de toutes les régions du Québec », indique Michel Trépanier, président du Conseil provincial (International).
Selon la FTQ-Construction et l’Inter, la priorité est de reprendre les activités dans l’industrie dans les meilleurs délais, et ce de façon saine et sécuritaire. Soit en respectant les principes de distanciation sociale, de lavage de mains, d’isolement et de salubrité recommandés par le Gouvernement du Québec.
Source : Conseil provincial du Québec des métiers de la construction (International) - CPQMC-I