Par François G. Cellier

Aerolia Canada s’installera dans une nouvelle usine près de l’Aéroport international Montréal-Mirabel, au printemps 2014. L’établissement permettra à cette entreprise en aéronautique française, filiale d’EADS, d’assembler le fuselage central des avions Global 7000 et 8000 de Bombardier.

 

L’immeuble est actuellement en construction au coût de 9,5 millions $ par Aéroports de Montréal (ADM), maître d’œuvre du projet, qui le louera pendant 15 ans à Aerolia. Celle-ci pourra se prévaloir de trois options de location supplémentaire, d’une durée de cinq ans chacune.

 

« Aerolia est présentement en mode conquête de nouveaux marchés », précise Benjamin Coursau, chef de projet du site de Mirabel en charge des développements d'Aerolia. En misant sur ce  « rapprochement physique » au Québec, elle pourra ainsi consolider ses relations d’affaires avec son nouveau client, Bombardier. « Conformément aux engagements pris avec cette entreprise québécoise dès 2011, la cadence de production du nouveau site augmentera graduellement », ont récemment précisé les dirigeants d’Aerolia par voie de communiqué.

Aerolia pose les premiers jalons d’une nouvelle stratégie de développement déployée par ADM, qui vise la poursuite de l’expansion industrielle dans la région de Mirabel, dont l’aéroport avait longtemps été qualifié « d’Éléphant blanc ».

 

Les gouvernements provincial et fédéral participent à ce nouvel essor, en finançant partiellement les besoins en équipements d’Aerolia dans sa nouvelle usine. Québec octroie 15 millions $, dont le tiers de cette somme se veut une contribution financière non remboursable, tandis qu’Ottawa finance ce projet à hauteur de 2,4 millions $, sous forme de prêt remboursable sans intérêts. Au total, quelque 82 millions $ seront investis sur ce site d’ici 2018. 

 

D’une superficie de 7 300 mètres carrés, le bâtiment sera constitué de trois plateaux dédiés à l’ingénierie comme aux services, « et comprendra sur son aile nord trois halls réservés à la préparation, à l’assemblage, à l’équipement des systèmes électriques et de leurs tuyauteries ainsi qu’aux tests ».

 

La construction de l’immeuble a commencé en août dernier et se terminera en février 2014. Les travaux en sont rendus au montage de la structure d’acier, à la mise en place de la toiture et du mur périphérique. L’usine comportera un vaste espace sans étages d’une hauteur libre d’environ 12 mètres, ainsi qu’une section administrative répartie sur trois niveaux.

 

La préparation du terrain a été plus ardue dans ce projet, car il s’y trouvait d’énormes blocs de pierre. En outre, l’une des exigences techniques des travaux consistait à élaborer un plancher d’une planéité parfaite. Il répondra ainsi aux spécifications d’Aerolia concernant les besoins spécifiques de transport interne des fuselages par chariots.

 

Il faudra fermer le bâtiment d’ici trois semaines et composer avec un échéancier relativement court. « Mais comme la future usine est construite en mode design-construction, nous sommes confiants de pouvoir tout compléter en février », de dire Henri-Paul Martel, ingénieur et vice-président Planification Ingénierie et Construction chez ADM. Grâce à des conditions météorologiques favorables, les travaux sont même en avance au regard de la date butoir.

 

Précisons que Syscomax a eu le mandat de concevoir, construire et mettre en place les équipements dans les nouvelles installations.

 


Cet article est paru dans l’édition du mardi 8 octobre 2013 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !