Journal Constructo 2000

Les faits saillants de 2000

  • Le passage informatique à l'an 2000 crée beaucoup plus d'inquiétudes que de problèmes
  • Dévoilement d'un plan d'action en vue de la réalisation d'un projet de fusions municipales
  • Kruger investit 100 M$ à son usine Papier Scott à Crabtree, dans Lanaudière
  • Effondrement du viaduc du Souvenir, à Laval

La planète tout entière pousse un soupir de soulagement en ce Nouvel An : le fameux bogue de l’an 2000, tant appréhendé, a finalement fait plus de peur que de mal !

Une bonne nouvelle pour l’économie mondiale et pour l’industrie québécoise de la construction qui enregistre, au premier trimestre, une vigoureuse croissance de 22 % par rapport à la même période l’année précédente.

 

Ce dynamisme se vérifie d’ailleurs à Montréal où la ministre de la Santé, Pauline Marois, annonce, coup sur coup, la construction du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM), au 6000, rue Saint-Denis, et du Centre universitaire de santé McGill (CUSM) sur les terrains de l’ancienne gare de triage Glen, à Notre-Dame-de-Grâce. Facture totale : 1,6 milliard $.

 

Puis, c’est au tour du nouveau siège social de la Caisse de dépôt et placement du Québec de prendre forme. Situé au coeur du Quartier international, face au Palais des congrès, l’édifice de 102,5 millions $ accueillera ses nouveaux locataires dès l’automne 2002. Sur la rue Sainte-Catherine, la cure de beauté de 140 millions $ offerte à l’édifice Eaton, qui abritera dorénavant le chic magasin Les Ailes de la Mode, suscite aussi beaucoup d’intérêt. L’ajout d’une piste cyclable sur le pont Jacques-Cartier et la réfection complète du tablier du pont sont quant à eux bien accueillis de part et d’autre du fleuve, d’autant plus que les travaux s’effectueront de nuit. Au coût de 100 millions $, c’est d’ailleurs le plus important projet de réfection jamais entrepris sur un pont au Canada.

 

Les chantiers se multiplient aussi en périphérie de Montréal, notamment dans l’ouest de l’île où la pharmaceutique Merck Frosst souhaite investir 250 millions $ dans l’achat d’équipement de pointe et la modernisation de ses laboratoires de Kirkland. Du côté de Mirabel, Bombardier Aéronautique annonce la construction d’une usine de 170 millions $ dédiée à l’assemblage des avions CRJ700 et CRJ900. Les 1 700 emplois créés représentent une excellente nouvelle pour la région qui se réjouit aussi des 100 millions $ investis par Kruger à son usine de Papier Scott, à Crabtree, près de Joliette. Enfin, Via Rail prévoit injecter plus de 400 millions $ sur cinq ans pour améliorer les infrastructures ferroviaires du corridor Québec-Windsor, le plus achalandé du pays.

 

Les choses se corsent toutefois du côté du gouvernement du Québec qui se voit contraint de renoncer au mégaprojet des chutes Churchill en raison de la déréglementation des tarifs d’électricité aux États-Unis et d’une possible chute des prix sur ce marché. Un nouveau projet de 3,7 milliards $ est néanmoins envisagé avec Terre-Neuve. Par ailleurs, Hydro-Québec entreprend les travaux préliminaires en vue de la construction d’un complexe hydroélectrique de 454 millions $ à Grand-Mère, en Mauricie.

 

Pendant ce temps, le ministre d’État à l’Économie et aux Finances, Bernard Landry, octroie 14,5 millions $ pour relancer l’économie gaspésienne meurtrie par la fermeture de l’usine Gaspésia. Sa collègue, la ministre des Affaires municipales, Louise Harel, dévoile pour sa part le plan d’action en vue des fusions municipales. Elle présente aussi, par la même occasion, la nouvelle structure régionale qui regroupera Montréal et les villes de banlieues en une Communauté métropolitaine de Montréal (CMM).

 

L’effondrement du viaduc du Souvenir, le 18 juin 2000, sur l’autoroute des Laurentides à Laval, vient toutefois jeter une ombre sur cette année faste. Un automobiliste y perdra la vie. Quelques semaines plus tôt, le Québec pleurait aussi la mort de l’ancien numéro 9 du Canadien de Montréal, le « Rocket » Maurice Richard. Puis, le 28 septembre, c’est au tour de l’ex-premier ministre du Canada, Pierre Elliott Trudeau, de s’éteindre à l’âge de 80 ans.

Cet article est paru dans l’édition du vendredi 4 octobre 2013 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !