Mardi, à Oujé-Bougoumou, dans le Nord-du-Québec, avait lieu l’inauguration de l'Institut culturel cri Aanischaaukamikw.
En vertu de différents protocoles d'entente conclus en 1998 et 2001, le Secrétariat aux affaires autochtones a accordé une aide financière totale de 6,25 millions $ en guise de soutien au projet. Pour la construction de cette colossale infrastructure, les Cris ont notamment fait appel à l'architecte Douglas Cardinal, celui-là même qui avait préparé le plan directeur et conçu les principaux édifices publics du village d'Oujé-Bougoumou au début des années 1990. L'aspect général du bâtiment rappelle à la fois le wigwam, l'habitat traditionnel des Cris, et celui de la « maison longue », structure typique des lieux de rassemblement communautaires amérindiens. Quant à l'intérieur, il évoque, pour les uns, la cage thoracique d'un animal, pour les autres, la structure d'un canot renversé.
Le ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine verse pour sa part une somme de 275 000 $ pour l'aménagement à l'institut d'une exposition permanente dont l'ouverture est prévue en juin 2012.
L'institut respecte les normes internationales qui régissent les musées et il est à la fine pointe de la technologie, notamment sur le plan de l'interactivité. Des conservateurs et des archéologues pourront en effet interagir avec les visiteurs. En plus du musée, l'immeuble abrite un centre de documentation et de recherche, un espace public de rassemblement ainsi que plusieurs salles de classe et bureaux. On y trouve aussi une salle de démonstration comprenant des emplacements intérieurs et extérieurs qui serviront à l'enseignement du savoir traditionnel cri.