Le projet Campus 54, dont la construction pourrait commencer l’an prochain, proposera des bureaux locatifs conviviaux et écologiques. Ses concepteurs miseront sur une architecture singulière. Des pourparlers se poursuivent entre Ville Mont-Royal et le promoteur pour parvenir à une entente quant aux modalités du concept.
Prévu sur le boulevard Côte-de-Liesse, près de l’autoroute Décarie, Campus 54 comprend deux phases de trois immeubles construits simultanément. D’autres phases pourraient suivre ultérieurement. Les deux groupes de bâtiments, dont chacun aura son jumeau quasi identique, formeront un campus et auront leur propre atrium. L’ensemble du complexe fera place à un « anneau de connexion central » donnant sur une aire extérieure verte. Celle-ci permettra aux usagers d’accéder à leurs bureaux, à divers commerces et autres commodités (ex. : gym), ou de s’y arrêter pour se détendre. Deux des six immeubles profiteront d’une ouverture dans leur partie centrale, où sera aménagée une cour intérieure. Leur superficie atteindra 42 465 et 42 090 pieds carrés.
Les bâtiments comprendront des façades extérieures en aluminium, dont le design illustrera la mouvance propre à l’environnement autour du site, jalonné d’autoroutes et de voies rapides. « Les immeubles seront toujours vus par des automobilistes en mouvement », d’expliquer Hubert Pelletier, architecte chez Pelletier de Fontenay Architectes. L’aluminium permettra la création d’une filière d’extrusion, notamment pour pouvoir façonner des louvres verticaux qui seront disposés en quinconce. Leur dimension variera afin d’optimiser les retombées solaires pendant les saisons chaudes et froides. Une étude d’ensoleillement est envisagée pour accroître leur efficacité.
La fenestration dominante contribuera à une éventuelle certification LEED de niveau Platine. L’aluminium devrait aussi permettre d’obtenir des points LEED. Parmi d’autres caractéristiques écologiques figurent des toits verts, qui seront accessibles sur les deux immeubles les plus grands, où se trouveront également des potagers. Des murs végétaux intérieurs sont aussi prévus, un système de planchers surélevés conférant une meilleure distribution de l’air, et des environnements silencieux. Le démantèlement de l’ancien bâtiment commercial, qui se trouvait sur le site, a fait l’objet d’un tri de matériaux, qui ont été envoyés au recyclage. Les nouveaux édifices devraient être en béton.
Ces immeubles seront ventilés naturellement (en partie), grâce à des sections de fenêtres ouvrables. « Un tel système n’est pas monnaie courante dans un projet de type commercial, qui comprend généralement une fenestration fixe », d’indiquer Hubert Pelletier. L’efficacité énergétique est également dans la mire des concepteurs. L’usage de matériaux partiellement recyclés proviendra de producteurs locaux.
Campus 54 offrira 900 000 pieds carrés d’espace de location, sur un lot de 575 000 pieds carrés. Les occupants pourront y louer un bâtiment, des étages ou des locaux. Deux tours comporteront 12 étages chacune. Les immeubles les plus grands en compteront cinq, et ceux de taille moyenne en auront trois. Les appels d’offres pour retenir les services d’ingénieurs et d’un entrepreneur en construction sont à venir. Le coût du projet n’est toujours pas connu.
Cet article est paru dans l’édition du mardi 3 avril 2012 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !