Le ministre des Transports, Pierre Moreau, a rendu public, comme il s'y était engagé, le rapport sur les causes de l'effondrement, en juillet dernier, d'une poutre soutenant les paralumes dans le tunnel Viger. Les experts ont conclu que l'effondrement est dû à l'insuffisance de la capacité structurale de la console de béton laissée en place pour soutenir le système des paralumes lors des travaux d'hydrodémolition.
À la suite de l'accident survenu le 31 juillet 2011, le Ministère avait mandaté deux experts indépendants, Mme Marie-Josée Nollet, de l'École de technologie supérieure, et M. Jean-Philippe Charron, de l'École Polytechnique de Montréal, pour déterminer les raisons techniques de l'effondrement.
Ces experts concluent que la conception de la réparation spécifiée dans les plans et devis était inappropriée et n'offrait pas la résistance requise pour supporter les charges en cause. Elle s'avérait donc non conforme au Code canadien sur le calcul des ponts routiers en vigueur (CSA-S6-2006).
C'est pourquoi, des procédures seront intentées par le Procureur général du Québec contre les membres composant le consortium CIMA+/Dessau/SNC-Lavalin. Le Ministère entend réclamer devant le tribunal tous les dommages qui résultent de cet effondrement. De plus, le ministère des Transports a demandé au syndic de l'Ordre des ingénieurs du Québec d'instituer une enquête visant à déterminer la responsabilité professionnelle des ingénieurs impliqués.