Lors d'une conférence de presse organisée par la Fédération québécoise des coopératives forestières, hier matin, le Réseau des ingénieurs du Québec a joint sa voix à celle d'autres organismes pour manifester son appui à une exploitation durable de la filière de la biomasse forestière. Le RIQ a mis de l'avant sa dernière étude de préfaisabilité portant sur la conversion du chauffage au mazout vers celui aux granules, adressée particulièrement aux secteurs résidentiels, commerciaux et institutionnels.
Le Québec est le plus grand consommateur de mazout léger au pays, avec un tiers de la consommation totale, et son utilisation compte encore pour presque la moitié des émissions de GES dans les secteurs résidentiels, commerciaux et institutionnels. De plus, en remplaçant le mazout par l'équivalent de production d'énergie par les granules, la conversion pourrait aboutir à des économies de près de 500 millions $ pour les Québécois. Il s'agit alors d'une démarche qui aura de nombreux avantages pour la société québécoise, en termes de réduction d'émissions de GES comme de développement des secteurs forestier et agricole, du secteur des granules et de celui des fabricants d'équipements de combustion.
En outre, il serait tout à fait pertinent que le programme de substitution fasse partie du Plan d'action pour les changements climatiques 2013-2020, compte tenu de son important potentiel de réduction de GES.
« Le Québec développe de plus en plus une expertise dans le domaine du chauffage à la biomasse et ce plan de conversion impliquerait un développement et une croissance importante du secteur de fabrication des granules, qui devra être réalisé grâce à l'apport des ingénieurs », de conclure Etienne Couture, ing. et président du Réseau des ingénieurs du Québec.
On peut visualiser l’étude ici : http://www.reseauiq.qc.ca/fr/discussion/enquete_etudes/biomasse.html