Portrait d’athlète : Dany Montembeault, charpentier-menuisier

7 octobre 2011
Dany Montembeault, 19 ans, représente le Canada en tant que charpentier-menuisier au Mondial de Londres, du 5 au 8 octobre 2011. Coup d’œil sur le parcours de cet athlète de l’industrie.

Vocation et défi

Dany Montembeault a en poche son diplôme d’études professionnelles du Centre Qualitech de Trois-Rivières où les 1 350 heures de formation ont passé vite : « Les cours sont très intéressants ! J’ai toujours su que je serais charpentier-menuisier. J’aime bâtir de mes mains, j’aime réfléchir, faire des calculs et des plans. »

 

C’est connu quand on aime ce que l’on fait, on est bon ! Au cours de sa formation, Dany s’est donc fait remarquer. Un professeur lui parle d’une compétition en charpenterie-menuiserie. Carburant aux émotions fortes, il accepte de relever le défi. Il était bien loin de penser qu’il travaillerait et voyagerait autant.

 

Vouloir, c’est pouvoir

Première étape : les compétitions régionales. Il devra construire un plancher et un mur avec une porte, du gypse et des moulures. Le hic, c’est qu’il est en coffrage et qu’il n’a pas encore fait ce cours. Son professeur et entraîneur, Daniel Carle, lui montre comment faire. Le lendemain, il se retrouve en compétition et gagne ! « J’étais fier d’avoir gagné alors que je n’avais pas encore tout vu dans mon cours. »

 

Pour les Olympiades québécoises, la préparation est plus intense et plus stressante. Les compétiteurs en charpenterie-menuiserie devront bâtir une véritable maisonnette avec ses planchers, son puits d’escalier, ses quatre murs avec portes et fenêtres ainsi qu’un plafond pour un deuxième étage. Là encore Dany Montembeault doit apprendre vite. « Je n’avais jamais fait de plafond suspendu. »

 

Comme pour un athlète, le temps et la technique comptent aux Olympiades. Il faut travailler vite et ne commettre aucune erreur. Mais Dany fait une erreur et s’en rend compte. Énervé, il perd sa concentration, mais se reprend moins de 30 minutes avant la fin de la compétition. Au pointage, il gagne confortablement.

 

Médaillé d’or du Québec, il a ensuite rendez-vous aux Olympiades canadiennes à Vancouver. Il devra apprendre à faire des toitures pour cette compétition. « C’était stressant parce que plusieurs concurrents allaient plus vite que moi. C’était déconcentrant. Je me suis dit : il faut que je reste dans mes affaires. Ils vont vite, mais ils font peut-être des erreurs. » Il avait raison! C’est Mike Holmes qui lui remettra sa médaille d’or.

 

Un sérieux entraînement

Pendant de nombreux mois, Dany Montembeault s’entraîne fermement en vue du Mondial de Londres. Cette année, c’est la première fois que le Canada aura un charpentier-menuisier dans sa délégation. C’est pourquoi le jeune charpentier et son équipe prennent au sérieux la préparation.

Ils participent notamment à une compétition amicale à Paris. Le voyage aura valu la peine puisqu’ils s’aperçoivent alors que pour avoir une chance de gagner en octobre, Dany devait apprendre une technique que personne n’utilise au Québec, soit le trait de charpente. Qu’à cela ne tienne, on fait venir un professeur de Montréal d’origine européenne connaissant cette technique. Durant les dernières semaines précédant son départ vers Londres, Dany s’entraîne intensivement plus de 40 heures par semaine. 

 

Des compétions formatrices

Toutes ces compétitions lui ont permis d’apprendre beaucoup quant aux techniques du métier. C’est avec ce savoir-faire qu’après le Mondial, il veut entreprendre la construction de sa maison. Il retournera aussi travailler pour l’entreprise Construction Bertrand Dionne. « Mon employeur sait que je m’entraîne pour le Mondial des Métiers, il a donc accepté de me libérer pour deux mois parce que ça arrive juste une fois dans une vie de pouvoir vivre une expérience comme celle-là. » 

 

Quatre jeunes travailleurs québécois participent au 41e Mondial des Métiers à Londres. Surveillez la section Métiers du Portail Constructo pour d’autres articles sur le sujet !

 

Source : FFIC