26 août 2016
Léa Méthé Myrand

Après la modernisation de la moitié des studios et du centre de congrès, au coût de 20 millions de dollars, Château Mont-Saint-Anne double la mise pour compléter la rénovation de son complexe hôtelier. Aux pieds des pentes, on trouvera en 2018 un bâtiment entièrement rafraîchi, plus performant et mieux équipé pour les affaires comme pour la détente.

« Nous avons un immeuble de béton qui date de 1980 où chaque unité constitue un bloc. C’est une bonne structure, notamment sur le plan acoustique, dit Henri Roy, président et propriétaire du Château Mont-Saine-Anne. Chaque studio sera entièrement rénové de manière à mettre en valeur les murs de béton exposé, mais dans un style beaucoup plus moderne et nordique élaboré par Lemay Michaud. »

 

Pour finaliser l’opération, une centaine d’unités additionnelles seront remises à neuf avec la signature Espace Nordik. Vendues en formule copropriété hôtelière, la gamme de propriétés offertes va du studio de 35 m2 à l’appartement terrasse de 111 m2.

 

Avec le concours de la firme Génécor, tous les systèmes mécaniques seront également remplacés. Il s’agit d’améliorer l’efficacité énergétique et de pallier la différence de gain solaire entre les unités ayant vue sur les pistes et celles exposées au sud. « Nous avons considéré la géothermie, dit Henri Roy. Mais, à notre grande surprise, ce n’était pas envisageable puisque le roc était situé à plus de 46 mètres de profondeur. En contrepartie, nous avons opté pour un système avec une seule boucle d’eau qui dessert tout le bâtiment et permet d’optimiser les échanges thermiques. »

 

L’entreprise prévoit des économies d’énergie de 15 à 20 %, qui seront rentabilisées sur un horizon de 10 à 15 ans. Bien que la certification LEED ne soit pas envisagée pour ce projet, plusieurs éléments de développement durable sont intégrés à la conception, dont l’éclairage DEL, les accessoires sanitaires à faible débit et un choix de matériaux minimisant l’émission de composés organiques volatils.

 

Cette première portion des travaux, d’une valeur de 10 millions de dollars, sera réalisée alors que l’établissement demeure ouvert. Elle débutera au retour des vacances de la construction sous la direction de l’entrepreneur général Drolet Construction et sera effectuée, 20 chambres à la fois, durant les basses saisons du printemps et de l’automne, sur une période de trois ans.

 

Plusieurs contrats de construction restent à octroyer, dont celui de la réfection esthétique de la façade et du hall d’entrée, prévue pour octobre 2016. L’imposante marquise de béton sera remplacée par une structure métallique plus légère garnie d’un platelage de bois. La façade sera égayée d’un parement de bois horizontal et d’un ornement métallique à l’aspect patiné. L’accès principal sera pourvu d’un sas pour améliorer le contrôle de la température et du volume d’air en circulation. Toutes les finitions intérieures du hall seront aussi remplacées pour s’harmoniser au nouveau style. Le coût de réalisation pour ces interventions se situe entre 3 et 4 millions de dollars.

 

Un autre montant de 3 à 4 millions sera affecté cet automne à la modernisation du centre de congrès du Château Mont-Saint-Anne, qui passera de 1 394 m2 à 1 858 m2. Situé à l’emplacement de la terrasse extérieure actuelle, l’espace abritera une deuxième salle de réception de 557 m2 et la rénovation de la cuisine permettra de rehausser la qualité des banquets. Des partitions additionnelles seront également installées pour configurer les espaces avec plus de flexibilité.

 

Enfin, un nouveau pavillon aquatique et récréatif quatre saisons est prévu pour 2018. Situé sur le site de l’actuelle piscine extérieure, il jouxtera le centre des congrès et comprendra une piscine intérieure de 25 mètres et des jeux d’eau pour les plus jeunes. L’espace d’environ 465 m2 inclura  aussi des aires de jeux intérieures destinées aux enfants et aux adolescents et quatre bains extérieurs de type hot tub. Un autre agrandissement de 279 à 465 m2, lequel accueillerait un spa proposant des soins corporels, ferait également l’objet de discussions.

 

Cet article est paru dans l’édition du jeudi 4 aout 2016 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous