Voir vert - Printemps 2019

D’une certification à une autre

Fitwel, One Planet Community, SITES, WELL et j’en passe. Le rayon des certifications à la portée des acteurs du milieu du bâtiment ne cesse de s’élargir au Québec au fil des ans, tout comme dans celui de l’aménagement d’ailleurs. Et on ne peut que s’en réjouir, car ce sont là autant de nouveaux outils permettant de pousser toujours plus avant la transformation durable de notre environnement bâti.

Les certifications ne font pas l’unanimité, loin de là. Mais bien qu’elles puissent parfois être perçues comme un mal nécessaire tout au mieux, elles n’en demeurent pas moins essentielles. Où en serait la construction durable en sol québécois aujourd’hui n’eut été de la mobilisation observée depuis une quinzaine d’années autour de LEED et de ses différentes déclinaisons? Et la gestion écologique des immeubles sans BOMA BEST? Poser la question, c’est y répondre dans un cas comme dans l’autre.

Ces deux programmes d’évaluation ont contribué à y pousser plus avant le verdissement des pratiques de conception, de construction et d’exploitation des immeubles. En suscitant un engouement autour de l’écologisation du parc immobilier québécois, en guidant les démarches des professionnels de l’architecture et de l’ingénierie, des constructeurs et des gestionnaires d’immeubles ainsi qu’en attestant la performance environnementale de leurs réalisations. Et ceci avec un impact grandissant au rythme du resserrement de leurs exigences d’une nouvelle mouture à une autre.

L’avènement de nouvelles certifications reflète ni plus ni moins aujourd’hui l’accélération continue de cette évolution, car elles sont pour la plupart centrées sur des enjeux particuliers. Par exemple SITES, sur le plan de la durabilité des aménagements paysagers, ou encore WELL et Fitwel, sur sur ceux de la santé et du bien-être des occupants des bâtiments, pour couper court à l’énumération. S’inscrivant en complémentarité à ceux déjà en place, les nouveaux systèmes d’évaluation qui s’invitent au Québec permettent plus que jamais aux acteurs du bâtiment et de l’aménagement de continuer d’innover. On ne peut donc que saluer ceux qui osent sortir de leur zone de confort en intégrant des stratégies, toutes aussi nouvelles, dans le design de projets qui ouvriront la voie à une nouvelle lignée de réalisations toujours plus durables. Comme les précurseurs derrière Humaniti à Montréal, avec WELL comme point de mire, ou l’école Curé-Paquin à Saint-Eustache, maintenant frappée du sceau Bâtiment à carbone zéro – Design du Conseil du bâtiment durable du Canada.

Les certifications ont leurs limites, certes, mais il n’empêche qu’elles se posent indéniablement comme de puissants vecteurs de changement. Et ainsi se poursuit la métamorphose de notre cadre bâti au fil de l’évolution des programmes d’évaluation…

Bonne lecture !