Le Rapibus desservira Gatineau dès l’automne 2012

Par Michel De Smet

À l'automne 2012, Gatineau aura son service d'autobus rapide baptisé du nom évocateur de Rapibus.  Depuis novembre 2009, date du début des travaux coordonnés par l'entrepreneur général Pomerleau, plus d'une centaine de contrats, sans compter la sous-traitance, ont été accordés et une quarantaine de firmes, parmi lesquelles on trouve des firmes d'ingénierie telles que Genivar, Dessau, CIMA+ et Roche, participent à ce mégachantier.

 

« Il y a une douzaine d'années déjà, la Communauté urbaine de l'Outaouais songeait à un plan de mobilité pour son territoire. La Ville de Gatineau a ensuite pris le relais. Plusieurs projets ont été mis à l'étude pour finalement retenir l'implantation d'un système rapide par bus à haut niveau de fréquence utilisant un corridor exclusif pour le transport public », indique Céline Gauthier, responsable aux affaires publiques de la Société de transport de l'Outaouais (STO).

 

Cette dernière précise que le chantier a été divisé en cinq lots selon l'approche de construction en régime accéléré (fast-track). De la sorte, plusieurs sections du parcours peuvent faire simultanément l'objet de travaux. Certains d'entre eux, qui constituaient des défis particuliers, sont actuellement en voie d'achèvement. C'est le cas du pont Noir enjambant la rivière Gatineau pour lequel la STO a octroyé un contrat de 7,1 millions $ à Constructions BSL afin de le réaménager pour lui permettre d'accueillir à la fois la voie ferrée, le Rapibus et la piste cyclable.

 

Il en va de même pour les travaux de voirie et de reconfiguration de la voie ferroviaire sur un parcours de 4,5 kilomètres entre le pont Noir et la montée Paiement, dans le secteur Gatineau, ainsi que la construction d'un tunnel sous le boulevard Gréber qui est actuellement complété à 95 %. Excavation Loiselle et frères a entrepris ce vaste chantier en mai 2010 après l'obtention d'un contrat de 42 millions $.

 

Un corridor exclusif au Rapibus

  

Le tracé a l'avantage de traverser Gatineau d'est en ouest en empruntant des infrastructures existantes, ce qui réduit les coûts du projet. Il suit le corridor de la voie ferrée à hauteur du boulevard Laurin, dans le secteur Gatineau, jusqu'à la rue Montcalm, dans le secteur Hull. Par la suite, il est connecté à trois axes routiers pour rejoindre Ottawa et le centre de Hull.

 

Tout au long de ce parcours d'une quinzaine de kilomètres qui sera doublé d’une piste cyclable, 12 stations seront aménagées comportant une marquise afin d'abriter les passagers, des quais d'embarquement, ainsi que des espaces de stationnement incitatif. Le Rapibus bénéficie d'une enveloppe budgétaire de 233,5 millions $ assumée à 75 % par le ministère des Transports du Québec (MTQ) et à 25 % par la Ville de Gatineau.

 

« En juin dernier, nous avons octroyé les premiers contrats pour la réalisation de cinq stations du Rapibus à l'entrepreneur général Ed Brunet et associés pour un montant de 9 millions $, précise Céline Gauthier. Fin 2011 et début 2012, à des dates qui restent à déterminer, nous lancerons les appels d'offres pour les sept dernières stations, dont la station de la Cité, la plaque tournante de notre système Rapibus, à l'angle de la rue de la Cité et du boulevard Maloney, ainsi que pour l'implantation de systèmes intelligents permettant la localisation automatique des véhicules ou encore l'affichage d'informations en temps réel pour les usagers. »

 

Au cours de l'année 2012 également, la STO entrera en possession de 13 Nova Bus, filiale de Volvo Bus Corporation. Les véhicules articulés de grande capacité peuvent accueillir jusqu'à 115 personnes et offrent 58 places assises.

 


Cet article est paru dans l’édition du mardi 12 juillet 2011 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !