La piste cyclable les Moulins-d’en-Haut devient réalité

19 mars 2019
Par Marie Gagnon

Il en aura coulé de l’eau sous les ponts avant que la Ville de Sainte-Anne-des-Plaines ne donne le coup d’envoi de la construction de la piste interrégionale Les Moulins-d’en-Haut, un lien cyclable de 21 kilomètres qui reliera Terrebonne à Blainville, en passant par Sainte-Anne-des-Plaines.

Conçu en 2008, le projet d’une valeur globale de 7,9 millions de dollars s’est en effet amorcé en décembre dernier par des activités de déboisement. Il doit être complété au plus tard le 31 décembre prochain.

 

« C’est un rêve que mon prédécesseur, Alain Lacasse, caressait depuis 30 ans, rappelle Maxime Thérien, le nouveau directeur des loisirs de la Ville. Le projet a commencé à prendre forme il y a une dizaine d’années avec des démarches auprès des propriétaires et d’Hydro-Québec pour conclure des ententes de servitude. Le dossier est toujours en cours d’ailleurs. Il a aussi fallu obtenir l’autorisation de la CPTAQ [Commission de la protection du territoire agricole] et du ministère de l’Environnement, parce que le tracé traverse une zone agricole et des milieux humides. »

 

Il précise que Sainte-Anne-des-Plaines sera responsable de la construction d’une section de piste longue de 13 kilomètres, divisée en 14 tronçons. Et que tous les tronçons de la ville seront asphaltés. Si le projet peut sembler simple à première vue, il comporte tout de même un certain degré de complexité. Le ministère de l’Environnement exige en effet que des passerelles soient construites en zones humides pour ne pas nuire à ces écosystèmes fragiles.

 

Au nombre de 18, ces passerelles totaliseront 1,4 kilomètres du tracé et leur longueur variera entre 15 et 80 mètres, à l’exception de deux passerelles, l’une de 135 mètres et l’autre de 240 mètres. Érigées sur pilotis et constituées de bois traité sous pression, conformément aux normes du ministère des Transports, leur durée de vie utile sera d’une cinquantaine d’années. « Leur design s’inspire des passerelles du Marais de la rivière aux Cerises, à Magog, elles seront très belles », indique Maxime Thérien.

 

Le projet comporte également la construction de deux ponts, signés par les concepteurs de LDA Services-conseils. Sur la rivière Mascouche, ils ont proposé une structure d’environ 41 mètres de type Acrow en acier galvanisé, tandis que sur le ruisseau Lacorne, ils ont spécifié une structure en aluminium de type Maadi de 17,5 mètres. Dans un cas comme dans l’autre, les culées seront faites de blocs architecturaux. Ces structures seront réalisées par Construction BSL. Enfin, deux aires de repos, aménagées de bancs, de poubelles et de supports à vélo, jalonneront le parcours.

 

Les travaux en forêt et en milieux humides seront effectués en majeure partie au cours de l’hiver par Construction Vert Dure. « On profite de la saison froide parce que le sol est gelé et qu’on ne risque pas de détruire les écosystèmes avec la machinerie de chantier, explique Maxime Thérien. La construction hivernale permet aussi de travailler en dehors de la période de reproduction des oiseaux et des amphibiens. »

 

À l’heure actuelle, le déboisement est terminé et la construction des passerelles est en cours sous la surveillance de Shellex Infrastructures, qui a également conçu le tracé. Quant aux ponts, ils seront réalisés au cours de l’été. Rappelons en terminant que le projet est financé à parts égales par le Gouvernement du Québec, la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) et la Ville de Sainte-Anne-des-Plaines.

 

Cet article est paru dans l’édition du 5 mars 2019 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous.