Planétarium Rio Tinto Alcan : résolument tourné vers le ciel !

Par François G. Cellier

Concept architectural pour le moins original, le Planétarium Rio Tinto Alcan devrait être livré à la fin de l’année 2012. Construction intégrée dans le projet appelé l’Espace pour la vie, il prendra place sur le site du Parc olympique et côtoiera le Biodôme, le Jardin botanique ainsi que l’Insectarium de Montréal. Le chantier, qui se mettra en branle cet été, nécessitera 35,5 millions $. Cet argent proviendra des gouvernements fédéral et provincial, ainsi que de la Ville de Montréal et de Rio Tinto Alcan elle-même.

 

L’allure du Planétarium évoquera, d’une certaine manière, la première expérience vécue sous un ciel criblé d’étoiles. « Pour la plupart d’entre nous, ce premier contact a eu lieu à la campagne, où il y en a infiniment plus qu’en ville », souligne Jean-François Julien, architecte PA LEED chez Cardin Ramirez Julien, une firme qui travaille en consortium avec AEdifica dans ce projet. Il était important de faire un parallèle entre l’extérieur du site, qui sera tout en verdure, ainsi que le ciel. À l’intérieur, les visiteurs pourront le voir à travers l’un des deux cônes situés sur la toiture, qui agira comme un puits de lumière. « Cela leur rappellera pourquoi ils sont venus », ajoute Jean-François Julien. Précisons que les deux théâtres sphériques se trouveront sous les cônes, au niveau du rez-de-chaussée. Celui-ci abritera également les principales fonctions du Planétarium, dont les salles d’exposition et les aires d’accueil.

 

Les concepteurs de ce projet visent une certification LEED de niveau Platine. Parmi les caractéristiques qui permettront son obtention, le site devra prévoir la récupération des eaux pluviales pour irriguer les sols. La collecte aquifère pourra se faire depuis la toiture, qui sera reliée à un système de drains connectés à d’immenses citernes souterraines. Cette même eau alimentera aussi les installations sanitaires, grâce à d’autres réservoirs aménagés à l’intérieur du bâtiment. Précisons que la robinetterie comportera un dispositif d’interruption automatique de la distribution d’eau potable. Côté verdure, quelque 75 % du toit en sera tapissé et les visiteurs y auront accès.

 

Plusieurs points devraient aussi être attribués au chapitre des performances énergétiques, « qui devraient battre de 50 % le code modèle en énergie », dit-on. Un autre volet important pour LEED touche le confort des occupants. « Nous avons maximisé les vues vers l’extérieur, question d’assurer le bien-être accru des employés qui travailleront au Planétarium », précise Jean-François Julien. En termes d’aménagement intérieur, le sous-sol, qui accueillera les groupes désireux d’y accéder, fournira un apport considérable en lumière naturelle grâce à une abondante fenestration. À travers ces fenêtres, les visiteurs apercevront plusieurs arbres et végétaux situés à l’avant du bâtiment. Soulignons qu’il sera constitué d’acier et reposera sur une charpente en béton existante.

 

C’est SNC-Lavalin qui est responsable du génie en structure dans ce projet, tandis que Dupras Ledoux Ingénieurs se chargera des volets liés à la mécanique et à l’électricité. L’aménagement des terrains extérieurs du site a été confié à Fauteux et associés architectes paysagistes alors que Go Multimedia assumera les volets Intégration Technologies Scénographie. La firme exp est le consultant LEED et Groupe Decarel, l’entrepreneur retenu. Rappelons que le mandat d’élaboration  des plans et devis du projet a été attribué en 2009, en vertu d’un concours international d’architecture.

 


Cet article est paru dans l’édition du mardi 14 juin 2011 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !