Hydro-Québec maintient son carnet de projets à flot

Par Geneviève Vincent

Hydro-Québec poursuit sur sa lancée en 2014 avec près de 3 milliards $ d'investissements, dont 900 millions  sur les chantiers de la Romaine, auxquels s’ajouteront des projets de réfection de 300 millions sur les barrages existants et de 1,5 milliard $ pour les projets de transport électrique. La maintenance des bâtiments, dont l’enveloppe budgétaire sera maintenue, complète le tableau.

 

Ce constat a été présenté par Réal Laporte, président d’Hydro-Québec Équipement et services partagés et président-directeur général de la Société d’énergie de la Baie James lors du 70e Congrès annuel de l'Association des constructeurs de routes et grands travaux du Québec (ACRGTQ) le 22 janvier dernier au Centre des congrès de Québec.

 

« L’année 2013 a été très importante pour Hydro-Québec. En 2014, il y aura une baisse du volume de travaux dans la division Transport, mais ce sera stable du côté de la Distribution », a indiqué d’entrée de jeu M. Laporte devant les entrepreneurs présents.

 

En plus des projets de nouveaux aménagements comme la Romaine, la société d'État ajoute la réfection d'actif existant. C'est notamment le cas de la centrale Robert-Bourassa, à la Baie-James.

 

« On doit remplacer les régulateurs de vitesse, les systèmes d'exploitation, de la commande ainsi que huit des 16 groupes turbine-alternateur. Les travaux s'échelonneront jusqu'en 2020 », précise M. Laporte.

 

La Romaine en bref

Le grand chantier hydroélectrique de la Romaine d’une valeur globale de 6,5 milliards $ avance rondement. Les centrales la Romaine-1, 2 et 3 sont en construction simultanément et se développent à divers degrés en respectant les échéanciers,  selon M. Laporte. À la fin du projet en 2020, la Romaine aura une puissance projetée de 1 550 MW. 

 

Sur le chantier de la Romaine-1, les travaux d’excavation de la centrale et du canal d’eau ont été exécutés. En ce moment, les travailleurs complètent le bétonnage des conduites forcées et ont commencé à ériger la structure d'acier de la centrale, une étape importante qui se poursuivra dans les prochaines semaines. Dès ce printemps, ce sera la mise en service du canal de dérivation 1 qui permettra l’aménagement du barrage et de la digue. La puissance sera de 270 MW.

 

La Romaine-2 amorce la dernière des quatre années de travaux requis, alors qu’on s’affaire à l’intérieur du barrage à installer les turbines de type Francis-2 et tous les systèmes mécaniques et électriques qui généreront les 640 MW de puissance. C’est la fin du plus grand ouvrage puisqu’il aura fallu construire six digues. La hauteur du barrage s’élève à 109 mètres, soit le plus haut des quatre sites.

 

Pendant ce temps, on a amorcé les travaux au site de la Romaine-3, alors qu’on fore présentement la galerie de dérivation qui sera mise en service cet été. Les travaux d’excavation du barrage suivront en cours d’année. Réal Laporte a fièrement souligné que ce chantier a été le théâtre d’une grande première avec l’approbation d’une maquette numérique 3D, dont le processus d’élaboration en collaboration avec l’Ordre des ingénieurs du Québec a permis d’avoir le sceau indispensable à tout document de chantier. La puissance de ce troisième barrage sera de 295 MW.

 

Enfin, la quatrième phase de la Romaine, un barrage d’une puissance de 245 MW, sera terminée en 2020. La construction de type modulaire permettra de compléter l’ouvrage en 36 mois, soit six de moins que la réalisation des trois autres centrales. Un défi de taille !

 

Pour plus de détails sur le Complexe de la Romaine, notamment les équipes de réalisation, les échéanciers, les contrats à venir et les photos de chantiers, visitez la section Grands chantiers.

 


Cet article est paru dans l’édition du jeudi 30 janvier 2014 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !