Cure de jeunesse pour le Cégep de Rimouski

Par Marie Gagnon

Après la rénovation du gymnase, la réfection des toitures et la réhabilitation des fondations de ses résidences étudiantes, le Cégep de Rimouski entame cette année une nouvelle étape dans la mise en valeur de ses bâtiments et de ses terrains. Il s’agit cette fois de rénover les résidences et de réaménager les laboratoires du département de génie civil. Ce nouveau volet, dont les coûts globaux sont estimés à environ 15 millions $, s’échelonnera sur quelques années.

 

Du moins en ce qui concerne les quatre tours d’habitation, qui représentent à elles seules des investissements entre 12 et 14 millions $. « On prévoit rénover une tour aux deux ans, mais on pourrait procéder plus vite si les budgets sont au rendez-vous, signale Robin Saint-Laurent, responsable des projets de réaménagement au Service de l’équipement et de l’approvisionnement du Cégep. Mais on ne peut travailler que sur une tour à la fois et seulement pendant la session d’hiver. »

 

Robin Saint-Laurent doit en effet composer avec l’occupation des tours pour planifier les différentes interventions. Les résidences de sept étages comptent au total 404 chambres, ainsi que des aires communes. Lors des sessions d’automne, les chambres sont louées à 100 % mais en hiver, le taux d’occupation descend à 85 %. Ce qui permet de libérer alternativement une des quatre tours sans nuire à la vie étudiante. D’autant qu’il s’agit de travaux majeurs, les bâtiments n’ayant fait l’objet d’aucune amélioration d’importance depuis leur construction au début des années 1970.

 

Les interventions prévues sont multiples et visent autant l’enveloppe que la plomberie, et les systèmes intérieurs. « Les bâtiments, tout en béton, sont d’inspiration Le Corbusier et les murs ne sont pas isolés, mentionne Robin Saint-Laurent. Sauf que ce type de structure n’est pas vraiment adapté à notre climat. Le béton est maintenant tout fissuré et l’air, comme l’humidité, s’infiltre à l’intérieur du bâtiment. »

 

Pour refaire l’étanchéité des tours, les architectes en consortium Goulet et Lebel – Proulx et Savard, qui signent la conception et assurent la surveillance des travaux, ont spécifié une isolation en mousse giclée, un parement de panneaux métalliques et le remplacement des fenêtres. Afin d’améliorer la qualité de l’air intérieur, des ventilateurs d’extraction seront installés dans les salles de bains et dans les couloirs. Dans la foulée, l’entrée d’eau sera refaite et un dispositif antiretour, installé.

 

Ces diverses interventions sont en cours depuis janvier dans une première résidence, la tour Bleue. Elles sont conduites par Construction Benoît Jobin, un entrepreneur général de Rimouski. « On avait estimé les travaux à 3,5 millions $, mais il ne nous en coûtera finalement que 2,8 millions pour mener le projet à terme, souligne M. Saint-Laurent. Et tout doit être terminé pour la rentrée scolaire, à la fin août. »

 

Les labos aussi

Autre chantier d’importance, la seconde phase du réaménagement des laboratoires du département de génie civil sera entreprise à la fin des classes, pour prendre fin autour de la deuxième semaine d’août. C’est l’entreprise Construction Stéphane Gagnon 2000 qui s’est classée en tête de file, le 18 avril dernier lors de la clôture de l’appel d’offres, avec une soumission de 533 796 073 $, toutes taxes comprises.

 

Ce projet, qui comporte plusieurs facettes, a notamment pour objectifs la mise aux normes des installations ainsi qu’une réorganisation générale des mobiliers et des équipements de laboratoire, en vue de rendre les lieux conformes aux exigences en matière de santé et de sécurité du travail. Les interventions porteront à la fois sur la qualité de l’air intérieur, par la modernisation des appareils de ventilation, et la santé des occupants, par l’enlèvement d’amiante.

 

« On va en profiter aussi pour mettre à niveau des équipements et des installations vétustes, comme le système de chauffage, les installations de plomberie et la distribution électrique, souligne le porte-parole du Cégep. On avait aussi prévu de refaire un mur de soutènement à proximité des résidences, mais on a dû revoir nos priorités. On a implanté un programme de surveillance afin de suivre son état de dégradation. On espère pouvoir le prolonger de quelques années encore. »

 


Cet article est paru dans l’édition du mardi 6 mai 2014 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !