Journal Constructo 1978

Les faits saillants de 1978

  • Inauguration de la centrale Outardes-2
  • Création d'Hydro-Québec international
  • Loi sur la protection du territoire agricole
  • Mise en service de l’autoroute 55
  • Signature de la Convention du Nord-Est québécois
  • Création du programme d'assainissement des eaux du Québec
  • Inauguration de huit nouvelles stations de métro à Montréal
Par Marie Gagnon

C’est sous le signe du renouveau que se déroule l’année 1978. Sur la scène internationale, on se souviendra des accords de Camp David, entente qui vaudra à ses signataires, Anouar el-Sadate et Menaheim Begin, le prix Nobel de la paix. Plus près de nous, le gouvernement de René Lévesque révolutionne l’administration québécoise en créant diverses institutions, dont la Société d’assurance-automobile du Québec (SAAQ) à la suite de l’adoption du projet de loi 67 par l’Assemblée nationale.

Fondé sur le principe du no-fault, le nouveau régime prévoit l’indemnisation des victimes de la route par la SAAQ. Ce qui ne va pas sans susciter la grogne des assureurs et mobiliser l’opposition. C’est ensuite au tour de la Société nationale de l’amiante (SNA) de voir le jour. La SNA, dont le siège social est établi à Thetford Mines, a pour objectif l’extraction et la vente d’amiante ainsi que le mandat de faire progresser la recherche afin d’en multiplier les usages.

 

Au printemps, le fédéral et le provincial s’entendent sur le financement d’une usine de traitement des eaux usées pour Montréal. Une somme de 200 millions $ est ainsi consacrée à l’assainissement des eaux de la métropole, parmi les plus polluées de la province. Puis, à l’automne, le gouvernement lance un premier programme d’assainissement des eaux usées.

 

Doté d’une enveloppe de 144 millions $, ce programme prévoit que les coûts de construction et d’amélioration des équipements d’assainissement sont assumés à 90 % par Québec et Ottawa, qui soutiendront également de 60 à 90 % des coûts de réfection des systèmes municipaux d’aqueduc. C’est également à l’automne que sera créée Hydro-Québec international, dont la mission est d’exporter le savoir-faire de la société d’État en matière de production, de transport et de distribution d’hydroélectricité.

 

Autre révolution : le dépôt à l’Assemblée nationale de la Loi sur la protection du territoire agricole par le ministre de l’Agriculture du Québec, Jean Garon. Cette loi devient applicable sur-le-champ, une mesure exceptionnelle afin d’éviter toute flambée spéculative. La carte de zonage proposée demeure néanmoins sujette à modifications.

 

Parallèlement, la nation Naskapis de Schefferville verra ses droits enchâssés par une convention. Connu sous le nom de Convention du Nord-Est québécois, cet accord concède aux Naskapis, en échange de leurs droits territoriaux, la propriété de 285 kilomètres carrés de droits de chasse et de piégeage sur un territoire de 4 150 kilomètres carrés. L’entente est assortie d’une compensation de 9 millions $.

 

Peu après, le gouvernement crée l’Administration régionale Kativik (ARK). Cette institution aura juridiction sur l’ensemble du Nunavik. L’ARK, dont le siège social est situé dans la municipalité de Kuujjuaq, a des bureaux dans les 14 villages nordiques auxquels elle fournit des services de soutien, de gestion et d’assistance technique dans plusieurs domaines comme l’administration municipale, la sécurité civile et l’aménagement du territoire. Elle gère en outre les 14 aéroports de la région.

 

Plus au sud, plusieurs dignitaires, dont le maire Jean Drapeau, procèdent à l’inauguration de huit nouvelles stations du métro de Montréal. Le métro compte maintenant 43 stations et s’étend sur une quarantaine de kilomètres. Ces nouvelles stations ont nécessité des déboursés de 167 millions $, dont 130 millions uniquement pour leur construction.

 

L’année 1978 sera également celle de la mise en service de l’autoroute 55 et de la centrale Outardes-2. Cette dernière, dont la construction avait débuté en 1970, est érigée au-dessus du barrage construit par McCormick dans les années 1930. Par ailleurs, après sept mois de grève, le quotidien Montréal- Matin ferme définitivement ses portes.

Cet article est paru dans l’édition du jeudi 23 mai 2013 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !